RCA : Accord politique pour la paix et la réconciliation, l’heure de l’évaluation a sonné©RNL / Gildas Nabeza
Vue de la salle des pourparlers du dialogue inter-centrafricain de Khartoum au Soudan, le 25 janvier 2019

RCA : Accord politique pour la paix et la réconciliation, l’heure de l’évaluation a sonné

Le Gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés vont évaluer vendredi 23 août 2019 à Bangui l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA), paraphé à Khartoum et signé le 6 février 2019 dans la capitale centrafricaine. L’information a été rendue publique ce 21 août au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca.

Cette rencontre initiée par le Gouvernement, serait selon Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission onusienne en Centrafrique, l’occasion de réunir autour de la table les 14 groupes armés, signataires de l’Accord de Khartoum.

« Nous espérons que les leaders des groupes armés participeront effectivement à cette rencontre qui était déjà une recommandation du comité exécutif de suivi« , a souhaité M. Monteiro qui « salue cette initiative des autorités nationales« .

Le rendez-vous de vendredi à Bangui vise également à interpeler les groupes armés signataires au respect de leurs engagements. « Que ceux des groupes armés qui sont auteurs de violation de l’Accord soient interpellés et qu’on trouve des solutions pour aller de l’avant« , a souligné le Porte-parole de la Minusca.

Pour accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique pour la paix et la réconciliation,  « la Minusca, à travers le Représentant spécial, participera à cette rencontre en tant que facilitateur« , a précisé Vladimir Monteiro.

Dans son adresse à la nation à l’occasion de la fête de l’indépendance du 13 août, le Président centrafricain, Faustin Archange Touadéra a insisté sur le fait que l’Accord politique, reste et demeure la seule voie de la paix.

Dans le rapport publié le 17 juin 2019, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, avait fait savoir que le Gouvernement centrafricain a réalisé des avancées considérables dans la mise en œuvre de l’Accord de Khartoum. L’Onusien avait déploré des tueries et des graves violations des droits humains commis par les groupes armés.

L’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine a été signé le 6 février 2019 à Bangui par le Gouvernement centrafricain et 14 groupes armés, à la suite de pourparlers menés à Khartoum du 24 janvier au 5 février 2019, sous les auspices de l’Union africaine (UA) et l’appui des Nations unies (ONU).