Centrafrique : Les autorités inquiètes de la suspension du droit de vote du pays à l’ONU©RFI
Vote à l'Assemblée générale de l'ONU

Centrafrique : Les autorités inquiètes de la suspension du droit de vote du pays à l’ONU

Les autorités centrafricaines se disent préoccupées par la suspension du droit de vote du pays à l’Assemblée Générale de l’ONU pour non paiement de ses cotisations. Elles justifient cette situation par la situation sécuritaire instable du pays, affectant l’économie nationale et imposant des priorités beaucoup plus d’ordre sécuritaire.

La décision de l’ONU tombée début janvier 2020 a pris de court les dirigeants centrafricains évoquant un coup dur pour un pays soutenu par les Nations-Unies. Au rang des inquiétudes, l’absence du pays lors des votes des résolutions par exemple portant la levée de l’embargo sur les armes à destination de son territoire. Cette situation déplorable est justifiée par la tension de trésorerie du pays selon la ministre des Affaires étrangères qui promet une réponse rapide.

« Le pays vient de subir la sanction des Nations Unies, ce qui est fort dommageable. Déjà pour prouver notre bonne foi en termes de bonne volonté de vouloir apurer nos dettes qui s’expliquent aussi par l’économie qui ne fonctionne pas bien, je vais me rapprocher du ministre des Finances pour voir de quelle manière nous devons réagir rapidement et relever cette décision «  a fait savoir Sylvie Baïpo Témon.

La Cheffe de la diplomatie centrafricaine a d’ores et déjà une idée sur la ligne de justification du gouvernement.  » Aujourd’hui, il y a des priorités, notamment des priorités sécuritaires qui mettent à mal nos engagements financiers, vis-à-vis d’autres et qui nous poussent parfois à faire des choix », a justifié Sylvie Baïpo Témon.

Le gouvernement s’inquiète des conséquences de cette sanction.  » Lorsqu’on n’a pas le droit de vote, on est considéré comme absent et comme la RCA se bat, les Nations Unies sont un organisme central et donc c’est pour nous un impératif d’avoir ce droit d’expression auprès de cette organisation » a indiqué la Ministre des Affaires Etrangères, précisant que  » L’impact est aussi important, étant sous embargo, nous n’avons pas le choix de tout faire pour avoir l’occasion de nous exprimer sur la situation de la République Centrafricaine »

La RCA est l’un des 10 pays sanctionnés et le gouvernement ne communique pas encore sur le coût chiffré des cotisations à l’ONU. Cette situation est presque similaire dans les organisations régionales et sous régionales dont le pays est membre.