Centrafrique : Les 4 fonctionnaires de la Minusca sommés par le Gouvernement ne quitteront plus le pays©RNL/Erick Ngaba
Mme Ikavi Gbetanou, porte-parole adjointe de la Minusca en Centrafrique

Centrafrique : Les 4 fonctionnaires de la Minusca sommés par le Gouvernement ne quitteront plus le pays

Le gouvernement centrafricain et la Minusca se sont accordés de laisser tomber l’affaire de poursuite contre les 4 cadres de la mission de l’ONU sommés de quitter le territoire de la RCA. C’est ce qu’a annoncé mercredi 4 mars 2020 Ikavi Gbetanou, porte-parole intérimaire de la Minusca.

La Minusca se félicite de la décision du gouvernement de laisser tomber l’affaire de poursuite à l’encontre de 4 de ses fonctionnaires. Soupçonnés d’avoir alimenté la crise, le gouvernement avait notifié le 18 février 2020 à la Minusca une lettre exigeant le départ de ces personnalités de la République Centrafricaine. Des tractations diplomatiques ont eu lieu débouchant sur une solution apaisée entre la RCA et l’ONU.

Selon Ikavi Gbetanou, la décision du gouvernement n’a pas été appréciée à l’ONU. « Des membres du personnel de la Minusca ont été l’objet de différentes accusations que nous avons apprises par voie de presse. En soldats de la paix, ils ne peuvent être passibles de crime et les membres du conseil de sécurité ont dénoncé toutes ces campagnes dont ont été victimes les membres du personnel et ont condamné ces accusations », a-t-elle indiqué mercredi 04 mars au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca.

Pour la Mission de l’ONU en Centrafrique, c’est le sens élevé de l’Etat porté par le Président Faustin Archange Touadera et son gouvernement qui a permis ce dénouement. « Sur ce dossier, le leadership de la mission salue le sens de la responsabilité du président de la République et de son gouvernement dans la gestion de ce dossier. Il s’agit d’une issue heureuse aujourd’hui puisque la lettre que la ministre des Affaires étrangères avait écrite est aujourd’hui levée, » a affirmé le porte-parole intérimaire de la Minusca.

La décision du gouvernement entraine par ricochet l’annulation des manifestations annoncées par les jeunes du Mouvement des patriotes pour la paix, à l’origine des accusations contre fonctionnaires onusiens.