Centrafrique: François Bozizé balaie du revers de la main les accusations de tentative de déstabilisation du régime de Touadéra©Image d'illustration
François Bozizé Yangouvonda, ancien président de la République centrafricaine

Centrafrique: François Bozizé balaie du revers de la main les accusations de tentative de déstabilisation du régime de Touadéra

Rentré au pays le 15 décembre 2019, après près de sept ans d’exil à Kampala en Ouganda, l’ancien président François Bozizé brise de nouveau le silence. Lors d’un échange avec la presse le lundi, 27 avril 2020 au siège de son parti le KNK, il coupe court aux rumeurs l’impliquant dans une supposée tentative de renversement des Institutions de la République.

Au cours de cet échange, François Bozizé, ex-président de la République centrafricaine de 2003 à 2013, de son bon vouloir, s’est prêté au jeux des journalistes. Un exercice inhabituel, consistant à dépeindre l’actualité politique, sociale et certains points saillants qui touchent à la vie de la Nation.

Aucune ligne de communication précise, François Bozizé attend tout des journalistes. Justement des questions de toute nature, pour apporter des éclaircissements sur certaines rumeurs touchant sa personnalité, le parti politique KNK, sa lecture de la pandémie de Covid-19, ses ambitions politiques ou encore la position de certains groupes armés signataires de l’Accord de paix du 6 février 2019. A la question de son implication supposée dans une tentative de coup d’Etat contre Faustin Archange Touadéra, l’ancien président affirme « Y a t-il des preuves? Y en a pas. C’est toujours des rumeurs, nous allons vers les élections. C’est le combat politique qui a commencé de manière habile. Il faut éliminer celui qui peut vous embêter; qui peut créer obstacle à votre avenir ».

Par ailleurs, François Bozizé apprécie la manière à laquelle les autorités politiques et sanitaires s’emploient à faire face à la pandémie de Covid-19. Seulement, le KNK par sa voix, s’oppose à toute modification de la Constitution et reste catégorique sur la question de prorogation des mandats présidentiel et législatif.

« Le problème n’est pas uniquement la pandémie. Les dispositions de la Constitution interdisent cela, c’est clair. Mais, aller à l’encontre de cela, c’est enfreindre la Constitution » a fait savoir François Bozizé.

Cependant, concernant son avenir politique à l’orée de la présidentielle de décembre 2020, Il n’y a pas longtemps, le conseiller spécial chargé de la sécurité du président congolais, Félix Tshisekedi s’est rendu à Bangui sur demande des autorités centrafricaines pour convaincre l’ancien chef de l’Etat, de renoncer à l’idée d’une quelconque candidature, François Bozizé dit avoir besoin de temps pour décider.

« Le conseiller en sécurité du président congolais est venu me voir et m’a demandé de soutenir le président en place. J’étais surpris de sa question et je lui ai demandé de me donner le temps de réfléchir à cet effet. Je dirige un parti, je suis dans l’opposition. A seul, je ne peux pas décider » ajoute l’ancien chef de l’Etat.

A la fin de sa communication, l’ancien président a appelé les centrafricains à une lutte acharnée contre la pandémie de Covid-19. Il les invite par la suite, à respecter les consignes édictées par les autorités politiques et sanitaires du pays.