RCA/Elections 2020: l’opposant Joseph Bendounga exige la restitution des cautions versées par les candidats©RNL/Ines Laure N'gopot
Joseph Bendounga devant la Cour constitutionnelle en décembre 2019

RCA/Elections 2020: l’opposant Joseph Bendounga exige la restitution des cautions versées par les candidats

Le président du Mouvement démocratique pour la renaissance et l’évolution de Centrafrique (MDREC), Joseph Bendounga saisit une fois de plus la Cour constitutionnelle pour « violation de la Constitution ». Il exige la restitution aux différents candidats, de la caution des législatives et de la présidentielle.

Pour le président du MDREC, il s’agit d’une violation de la Constitution du 30 mars 2016. L’opposant Joseph Bendounga se base sur les articles 36 de la Constitution et 109 du Code électoral. De prime à bord, l’article 36 de la Constitution explicite les critères d’éligibilité à la présidentielle en Centrafrique. Cet article n’a pas fait mention d’un quelconque versement de caution par le candidat.

Tandis que l’article 109 du Code électoral met l’accent sur l’un des critères d’éligibilité à la présidentielle, notamment, le versement de caution des 15 millions de francs CFA. A ce titre, l’opposant note une violation des dispositions de la Constitution.

« On ne peut pas établir un code électoral qui est au dessus de la Constitution. Le MDREC demande à la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine de déclarer les dispositions du Code électoral attaquées inconstitutionnelles au regard des articles 23 et 36 de la Constitution du 30 mars 2016. Ordonner le remboursement des cautions versées par les candidats à titre de caution au trésor public » martèle Joseph Bendounga, président du MDREC. 

L’homme qui a remporté plusieurs procès face à l’Etat, estime cette fois-ci que tout le monde a manqué de vigilance face à cette question.

« Pendant tout ce délai, ces dispositions ont échappé à la première institution, les sages de la République que sont, les membres de la Cour constitutionnelle. Cela échappe également au président de la République, au premier ministre, aux membres du gouvernement et même à l’université de Bangui ainsi qu’à tous nos constitutionnalistes » a conclu l’opposant. 

Pour le moment, la balle est dans le camp de la Cour constitutionnelle pour que le droit soit dit. Entretemps, le dépôt des dossiers de candidatures aux différents scrutins se poursuit.