Centrafrique : la HABG prête à installer une équipe d’investigation au centre d’émission de la CNI©RNL
Un demandeur recevant sa carte des mains d'un officier de police judiciaire au centre d'émission à la Brigade criminelle de Bangui

Centrafrique : la HABG prête à installer une équipe d’investigation au centre d’émission de la CNI

Les membres de la Haute autorité chargée de la bonne gouvernance (HABG) ont visité, le 31 août dernier, le centre d’émission des cartes nationales d’identité. Cette visite a permis aux membres de cette institution de constater la lenteur dans ce service. En dehors de ceci, le service d’identification peine à fonctionner en raison du sous-effectif du personnel et du manque de matériels adéquats.

Comme à l’accoutumée, l’entrée du centre d’identification est toujours bondée. Si certaines personnes sont installées sur des bancs pour se faire identifier, d’autres par contre, dans l’attente de la délivrance de leur carte, sont debout. Mais devant cet effectif pléthorique, la société Al-Madina ne délivre que 500 cartes par jour. A en croire les responsables de cette société, le service sera bientôt désengorgé.

« Ce n’est pas à nous de décider»

« Nous avons fermé le centre secondaire de Bégoua. Maintenant, il y a quatre arrondissements qui sont fonctionnels. Ce n’est pas à nous de décider d’aller en provinces. Si la police nous dit d’y aller, nous irons. Mais, accompagnés de la police. Nous allons commencer par Berberati » a précisé le guide de la société.

Le seul couac constaté lors de cette visite guidée est le fait que le service d’imprimerie des cartes n’était pas accessible aux usagers. Seuls les responsables de l’entreprise Al-Madina y ont accès. Mécontente, l’équipe de la Haute autorité a insisté pour y jeter un coup d’œil. 

Contrat avec un contenu méconnu

Face à des dysfonctionnements, certains responsables de la direction des services de police judiciaire proposent que la HABG demande à prendre connaissance des clauses du contrat qui lie l’Etat centrafricain à Al-Madina.

« Je vous prie de prendre connaissance du contrat pour voir les clauses qui lient la société Al-Madina à l’Etat centrafricain. Moi-même, je ne maîtrise pas le contenu de ce contrat » a fait savoir un officier de police.

D’après les membres de la Haute autorité chargée de la bonne gouvernance qui ont effectué cette visite, il y a un flou qui plane autour de ce service d’identification.

« Une équipe d’investigation est à pied d’œuvre » 

« Nous constatons avec beaucoup d’amertume comment nos compatriotes s’attroupent. Est-ce que c’est un problème d’organisation ? Est-ce que c’est une incapacité à rendre un service public de qualité à la population centrafricaine ? Une équipe d’investigation essayera de lever le voile sur cette problématique de carte nationale d’identité » a déclaré Guy Eugène Demba, président de la Haute-autorité chargée de la bonne gouvernance. 

La confection de la carte nationale d’identité a été relancée il y a plus d’une année déjà. Cependant, les Centrafricains des quatre coins du pays continuent de venir massivement à Bangui pour s’en procurer.

 

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