7 magistrats sanctionnés et rétrogradés

7 magistrats sanctionnés et rétrogradés

Une première en Centrafrique sous le magistère de François Bozizé. 7 magistrats viennent d’écoper d’une sanction disciplinaire. Tous sont « rétrogradés », affectés à de nouvelles fonctions et de rang inférieur à celles qu’ils occupaient. Ils sont coupables de « manquement à leurs devoirs, à l’honneur, à la délicatesse et à la dignité ».

C’est le président de la République François Bozizé en sa qualité du 1er magistrat qui a lui-même infligé ces séries de sanctions contenues dans trois décrets présidentiels publiés dimanche 17 juillet 2011 et dont Radio Ndeke Luka a assuré la diffusion.

Ces décrets s’appuient sur des rapports du Conseil Disciplinaire et du Conseil Supérieur de la Magistrature qui datent des mois d’Aout 2010 et Juin 2011.

Pourquoi ces sanctions dans les rangs des magistrats ? Quelles fautes précises ont été commises ? On l’ignore pour le moment. S’agirait-il de la poursuite de l’opération « la récréation est terminée », prônée par le président Bozizé dans son discours d’investiture du 15 mars 2011 ?

Il y a lieu de rappeler que la détermination de finir avec l’impunité dans l’administration a été bel et bien affirmée par le chef de l’Etat. Aussi, nombreux sont les centrafricains à se plaindre de la manière dont la justice est rendue dans leur pays.

Cette vague de sanctions s’ajoute à d’autres déjà prises contre des « proches » du locataire du palais de la Renaissance. Il y a notamment le départ du président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, Jean Bakès Ngombé-Ketté accusé par son ministre de tutelle Pasteur Josué Binoua de « gestion opaque ».

L’autre victime a été aussi le capitaine Eugène Ngaïkosset rétrogradé au grade de sous-lieutenant. Il aurait giflé un militaire français suite à un banal accident de circulation sur l’avenue des Martyrs à Bangui.

Le dernier exemple le plus frappant porte  sur le nommé Zama Papa Javon, Directeur de la presse Présidentielle. Cette personnalité encore appelée le « griot » de Bozizé aurait soutiré 1 500 000 (environ 2307 euros) sur 5 000 000 (environ 7692 euros) destinés à l’achat d’instruments de musique pour l’orchestre des étudiants de l’Université de Bangui.