Prolongement du mandat présidentiel, l’UFVN contre la révision de la constitution

Prolongement du mandat présidentiel, l’UFVN contre la révision de la constitution

Les travaux en commission des élus de la nation concernant la relecture de la constitution du 27 décembre 2004 sur les articles fixant le prolongement du mandat présidentiel continuent de diviser la classe politique centrafricaine.

Pour Martin Ziguélé, président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), ce n’est pas aux députés nationaux de statuer sur le prolongement du mandat présidentiel. «L’article 108 de la constitution interdit formellement la révision des articles relatifs au mandat de l’exécutif. Cette question ne peut être résolue que par décision politique des parties prenantes au processus électoral en cours. »

Le patron du MLPC rappelle d’ailleurs que « la décision de proroger le mandat du Chef de l’Etat ainsi que celui des autres institutions républicaines a été prise en consensus, y compris par l’opposition, sans aucune pression extérieure, dans l’esprit de préserver la paix sociale et la stabilité politique du pays. »

« Les députés de la nation ne sont pas appelés à statuer définitivement sur les dispositions constitutionnelles concernant la durée du mandat du Chef de l’Etat, mais seulement à prolonger la durée du mandat actuel » a répondu Fidèle Gouandjika, ministre du Monde rural et porte parole du gouvernement, dans un entretien à Radio Ndeke Luka.

Il affirme par ailleurs que l’autorisation de la cour constitutionnelle pour la révision des dispositions de la constitution, n’est accordée que pour des motifs imprévisibles.

Au cours d’une rencontre entre le pouvoir en place, l’opposition et la Commission électorale indépendante en présence des partenaires au développement de la RCA, le 28 avril dernier au palais de la renaissance à Bangui, les parties s’étaient accordées sur un nouveau report au delà du mandat présidentiel qui arrive à expiration au 11 juin prochain.

Les élections (présidentielles et législatives) prévues initialement le 25 avril, avaient été repoussées au 16 mai 2010. Ces dates avaient toujours été contestées par l’opposition centrafricaine.