Situation sécuritaire de la RCA en déconfiture, selon le RDC

Situation sécuritaire de la RCA en déconfiture, selon le RDC

« Quelle serait la situation sécuritaire du peuple centrafricain du moment où le ministère de la défense ait reconnu une faiblesse en armement face à ces agresseurs ? » C’est en ces termes que le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) a réagi ce 26 avril 2012 sur les ondes de Radio Ndeke Luka.

La  réaction fait suite à la dernière déclaration du Ministre délégué à la Défense au sujet des 12 soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) tués par des rebelles soudanais à Amdafock-Soudan. Une tuerie intervenue suite à l’attaque de la base de la Force tripartite (Soudan, Tchad et la République Centrafricaine).

Dans un communiqué rendu public par ce ministère, le gouvernement avait reconnu la puissance de nuisance des assaillants par rapport à celle des FACA et leurs alliés. Aussi, a-t-il souligné le fait que l’attaque a été une surprise.

Selon Blaise-Fleury  Hotto, Secrétaire  Général Adjoint et porte parole du RDC, « son parti voudrait prendre à témoins l’opinion nationale et internationale, de l’état de déconfiture réelle de la situation sécuritaire en République Centrafricaine. Le RDC relève simplement le fait que le ministère de la Défense ait passé à 1’aveu. On ne comprend pas qui était au niveau des frontières et a eu à essuyer avec la force tripartite une attaque. Laquelle attaque, le ministre délégué à la Défense à trouver bon de reconnaitre la puissance de frappe par rapport aux loyalistes ».

Pour Blaise-Fleury Hotto, « la restauration des FACA devrait désormais répondre à 3 exigences : un recrutement dans la règle de l’art, en tenant compte des exigences professionnelles et mettre à la disposition des soldats une logistique adéquate ».

A titre de rappel, l’attaque de la force Tripartite s’est produite le 18 avril 2012. Une frappe intervenue dans leur base d’Amdafock-Soudan (65 kilomètres de Birao nord de la RCA) et perpétrée par des rebelles soudanais appelés « Toro-boro ». Le bilan de cette attaque, selon des sources officielles, faisait  état de 12 militaires centrafricains dont 2 officiers.