Bangui : Le bloc opératoire et la maternité de l’hôpital Communautaire confrontés à des difficultés©RNL / Stéphane Andjioyo
L'hôpital Communautaire de Bangui

Bangui : Le bloc opératoire et la maternité de l’hôpital Communautaire confrontés à des difficultés

Les plateaux techniques ainsi que certains matériels de travail de l’hôpital Communautaire de Bangui ne répondent plus aux normes d’un Centre hospitalier universitaire. Le bloc opératoire et la maternité ne permettent pas au personnel soignant d’apporter les soins de qualité aux patients. Les responsables de ce centre de référence demandent au gouvernement une aide d’urgence.

C’est depuis 1991 que le bloc opératoire de l’hôpital Communautaire a été doté de kits et plateaux techniques pour les soins des malades. 28 ans après, les mêmes matériels sont encore utilisés dans cette unité. La salle d’opération est presque vide, les appareils sont vétustes, les sources de lumière permettant l’éclairage de la salle et des objectifs chirurgicaux sont en panne.

« Nous avons de réels problèmes. Toute anesthésie se fait maintenant à l’aide de machines. Nous n’avons pas de stations d’anesthésie. Certaines opérations chirurgicales nécessitent une intubation avec assistance ventilatoire, nous ne l’avons pas, c’est comme si nous travaillons dans les années 1800« , s’est inquiété Docteur Boniface Kaïny Ngboh-Kassa, médecin anesthésiste réanimateur. Pour lui, « c’est le moment de faire un plaidoyer auprès du gouvernement « .

Au service de la maternité, les plaintes sont identiques. « Vraiment, nous avons des besoins. Le matériel nous manque : insuffisance de tables d’accouchement et de kits d’urgence« , s’est plaint une sage-femme qui n’a pas voulu dévoiler son identité.

Le chef de service de la gynécologie-obstétrique, Professeur Abdoulaye Sépou, a aussi décrié cette situation. « Quand une malade vient pour accoucher et qu’il y a des difficultés, il faut faire une césarienne. Il y a le besoin d’un minimum de matériel pour endormir, opérer, réveiller la malade, faire qu’elle ne saigne pas beaucoup et ne meurt pas non pas« , a expliqué le gynécologue qui s’est soucié des problèmes financiers auxquels sont confrontés les accompagnants.

« Le plus souvent quand on décide de la césarienne, on remet une ordonnance aux parents. Ils courent à la maison pour chercher l’argent et pendant ce temps, les complications surviennent, c’est déplorable« .

Le nouveau directeur de l’hôpital, Dr Abel Assaye, rassure que le Ministère de la santé met tout en oeuvre pour rééquiper le bloc opératoire et les autres salles. En attendant, la situation de ce bloc opératoire demeure préoccupante.