RCA : Le sexe d’un enfant disparait au Complexe Pédiatrique de Bangui©RNL / Stéphane Andjioyo
L'entrée du Complexe pédiatrique de Bangui

RCA : Le sexe d’un enfant disparait au Complexe Pédiatrique de Bangui

C’est un fait surprenant. Le sexe d’un nourrisson hospitalisé au Complexe Pédiatrique de Bangui a disparu. Les faits se sont produits dans la nuit du vendredi 12 à samedi 13 juillet. La maman de l’enfant première suspecte, est maintenue actuellement dans les locaux de l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression des violences sexuelles faites aux femmes et aux Enfants (UMIRR).  

Le bébé, âgé de deux semaines, selon les témoignages, se portait bien dans la journée de vendredi. Dans la nuit, sa maman s’est subitement rendue compte que le sexe du nourrisson a été amputé. Marie Blanche, la tante du jeune garçon, raconte : « Selon les explications de la mère, c’est lorsque l’enfant commençait à pleurer qu’elle s’était rendue compte qu’il saignait. Elle l’a nettoyé avant de faire appel à une voisine de chambre lui expliquant que le truc de l’enfant a disparu ».

Toujours selon Marie-Blanche, « à la question de savoir, de quel truc parle-t-elle ? Elle insiste que le truc de son enfant n’y est plus », sans préciser qu’il s’agit du pénis du bébé.

Alertée, une sage femme s’est rendue dans la salle pour s’étonner que « c’est du pénis de l’enfant » dont voulait parler la maman. La principale question de la sage femme : « pourquoi ne nous as-tu pas fait appel pour tout faire à ton niveau ?». Aucune réponse de la maman du bébé.

Le personnel du service fait de son mieux pour sauver la vie de l’enfant qui suit encore un traitement intensif dans ce centre de référence. « Il fallait faire en sorte que sa vie ne soit pas menacée parce qu’il perdait du sang », a fait savoir Professeur Jean Chrysostome Gody, directeur de la pédiatrie.

« Si on n’avait l’organe mutilé, on l’aurait remis en place. L’organe n’a jamais été retrouvé malgré les investigations de la gendarmerie dans la nuit même. Dans ces conditions, on s’était contenté de faire l’hémostase pour sauver l’enfant », a indique le Professeur, précisant que « cet enfant est à l’abri ».

Le directeur de la pédiatrie dénonce par ailleurs le non respect des heures de visite des parents des malades. Pour le moment, la mère du bébé se trouve à l’UMIRR pour nécessité d’enquête.