La RCA vers l’éradication de la poliomyélite

La poliomyélite doit être boutée hors de la République Centrafricaine. C’est l’objectif d’une 2ème campagne de vaccination de masse de 3 jours qui a démarré ce 30 mars 2012 dans le pays. La campagne concerne les enfants de zéro à 59 mois et vise aussi à éliminer quelques poches de résistances encore enregistrées par les professionnels de santé dans certaines régions du pays.

La stratégie mise en place est le porte à porte. Pendant les opérations, les produits pharceutiques contre les vers intestinaux sont administrés aux enfants.

A Bangui, les vaccinateurs sillonnent tous les quartiers et la mobilisation est très perceptible selon les reporters de Radio Ndeke Luka.

Selon Fabrice Tenda Myriam Ngbakpi agent vaccinateur dans le premier arrondissement, « même si les opérations se déroulent bien, des difficultés méritent d’être relevées : certains parents ont systématiquement refusé de faire vacciner leurs enfants.  Raison évoquée, la vaccination des enfants n’a pas toujours été sans conséquences notamment les vomissements, la diarrhée et bien d’autres maladies, ont soutenu certains parents ».

24 321  enfants sont concernés par cette campagne à Sibut, ville située à 185 km au nord de Bangui, dans la préfecture de Kémo. « La tache s’annonce difficile pour les agents vaccinateurs qui devraient sillonner villages et quartiers de la région a affirmé le correspondant de Radio Ndeke Luka. D’après lui, la couverture vaccinale pour l’année 2011 a été de 101,94% ».

« A Obo (extrême-est du pays), la logistique se pose avec acuité pour la bonne réussite de cette campagne qui toucherait 11 000 enfants. L’hôpital préfectoral ne dispose plus de véhicule depuis  2011. A titre de rappel, son médecin a été assassiné et le véhicule en question incendié par les rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) », a indiqué le correspondant de Radio Ndeke Luka.

Il faut dire dans la campagne précédente lancée officiellement à Ben-Zambé (nord-ouest), village natal de l’actuel président François Bozizé, la question de rétention des enfants par les parents a été soulevée pour cette vaccination. Un autre aspect mis en lumière a été aussi l’accès aux enfants dans les zones de conflits.