L’anémie tue à Boali

L’anémie tue à Boali

L’anémie sévit chez des enfants de moins de 5 ans à Boali (95 kilomètres nord de Bangui. Un troisième enfant vient de décéder ce 12 avril 2012, à l’hôpital de cette ville par cette maladie provoquée par la baisse croissante du sang.

« L’alerte a été généralisée. Du 9 au 11 avril dernier au moins 10  enfants sont admis à l’hôpital de Boali. Les parents n’ont que leurs yeux pour pleurer. Car, l’hôpital en question ne dispose pas assez de moyens pour assurer une bonne prise en charge », a expliqué le correspondant de Radio Ndeke Luka.

Interrogée par la radio, un des responsables de cette structure sanitaire a affirmé que « cette crise de l’anémie  est de forme neurologique. Elle est accompagnée du paludisme grave avec des convulsions ».

Toutefois, a-t-elle regretté, « certains parents arrivent tardivement avec leurs enfants atteints par cette maladie dans la formation sanitaire. Ce qui complique la prise en charge. Par ignorance et face à ces convulsions, d’autres parents assimilent ces convulsions à l’épilepsie ou encore à des pratiques de sorcellerie. Même les traitements prescrits par les professionnels de santé ne sont pas respectés ».

Elle a conclut que « les autorités sanitaires sont toujours mises au courant. Parents de malades ou les malades eux mêmes attentent une suite favorable de Bangui pour une bonne prise en charge ».

Par ailleurs, si les enfants décèdent à Boali, à Berberati (ouest), ce sont les caprins qui sont frappés d’une maladie. Au moins une dizaine de cabris sont déjà tués dans la ville par l’épidémie d’une peste de petits ruminants.

La maladie, raconte le correspondant de Radio Ndeke Luka, « se manifeste par la diarrhée, des baves, des écoulements nasaux suivi du décès. La population a même peur de consommer les caprins. Seulement, la ville ne dispose pas un plateau technique adéquat pour faire face à cette épidémie ».

Un responsable du service vétérinaire de la localité indique que « le traitement de l’épidémie est préventif. Il conseille d’ailleurs aux éleveurs d’isoler ou d’éliminer les bêtes atteints de cette maladie afin de minimiser le risque de la propagation ».

Il y a 1 mois à Bozoum (nord-ouest), une épidémie similaire avait tué une vingtaine de porcs. La population s’en est copieusement régalée, ignorant tous les dangers au plan sanitaire.