RCA, le paludisme tue plus que les autres maladies dont le VIH/SIDA

Les récentes consultations dans les formations sanitaires de la République Centrafricaine relèvent que le paludisme arrive en tête avec plus de 40% par rapport aux autres maladies dont le VIH/SIDA. Ce chiffre vient d’être rendu public ce 25 avril 2012, par le ministère de la santé lors de la célébration de la journée mondiale du paludisme.

Le thème retenu cette année est « Maintenir les progrès, sauver des vies, investir dans la lutte contre le paludisme ». En Centrafrique, c’est la ville de Sibut (186 kilomètres nord de Bangui) qui a été choisie pour abriter les festivités.

Selon docteur Louis Namboua, Directeur général de la santé publique, « le paludisme continue d’être la première cause de morbidité en RCA. Il tue en particulier les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Ce qui occasionne parfois plus de décès c’est le fait que certains parents conduisent tardivement leur progéniture à l’hôpital. Pour d’autres, le paludisme est assimilé à la sorcellerie, au charlatanisme ».

Pour lutter efficacement contre cette maladie explique-t-il, « le gouvernement, avec l’aide de ses partenaires, érige le programme de lutte contre le paludisme en service comportant plusieurs sections et supervisions. Ajouter à cela, le changement du protocole du traitement : la chloroquine est remplacée par plusieurs nouveaux produits dont le coartem, et les moustiquaires imprégnées sont gracieusement distribuées.  Seulement ces moustiquaires sont utilisées à d’autres fins : pêche ou encore protection des cadavres par certaines familles ».

Outre ces stratégies mises en place par le gouvernement, éviter le paludisme passe aussi par l’assainissement du milieu. Or, il se trouve que pour la ville de Bangui par exemple, plusieurs quartiers ne sont pas urbanisés, des canaux d’évacuation d’eau manquent cruellement.

La Journée mondiale de lutte contre le paludisme,  instituée par l’Assemblée Mondiale de la Santé lors de sa 60ème  session en mai 2007, a pour but de faire prendre conscience de l’effort mondial nécessaire pour lutter efficacement contre le paludisme.