La FAO au secours de l’élevage centrafricain

La FAO au secours de l’élevage centrafricain

A Bangui, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a fait don ce mercredi au Ministère du Développement Rural des produits pour l’essor de l’aviculture. Soixante neuf (69) aviculteurs ont bénéficié de ces produits destinés au traitement des volailles. Objectif, relancer les activités de l’aviculture en République Centrafricaine comme l’affirme Joseph Bendounga, ministre centrafricain de l’Elevage.
« Le secteur de l’élevage a été très touché par les évènements militaro-politiques. Pour donner vie à l’élevage, il faut commencer par l’élevage à cycle court et c’est l’aviculture. Grâce au concours de la FAO, nous venons de faire de la journée de l’alimentation, une journée de relance de l’élevage en Centrafrique. On a mobilisé les aviculteurs centrafricains qui, eux-mêmes ont mobilisé sept (7) millions de francs CFA en une semaine pour s’acheter des poussins. Nous venons alors de mettre à leur disposition des aliments et des produits vétérinaires pour leur permettre de relancer leurs activités ».
La journée du 16 octobre 2013 est célébrée ce mercredi, mais la réalité ne reflète pas ce que vivent les centrafricains au quotidien. La majorité de la population est exposée au risque de la malnutrition. Cette journée est tout de même célébrée cette année autour du thème : « Des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition ».
Pour nombre de centrafricains, il est difficile aujourd’hui de manger à sa faim.
« Les centrafricains ne mangent pas bien. L’insécurité qui prévaut dans le pays et l’absence des salaires empêchent aujourd’hui les populations à avoir droit à une nourriture digne de ce nom. A cela s’ajoute la fuite en brousse des producteurs qui ravitaillent les marchés. Tous ces facteurs font qu’il est difficile de manger trois fois par jour. Même à l’université, les étudiants éprouves des difficultés faute de crédits de fonctionnement ».
Les femmes rurales en RCA se disent les plus affectées par la crise actuelle dans le pays. C’est la substance du message des femmes venues des provinces pour prendre part à l’échange organisé ce mardi à Bangui par le Ministère des Affaires Sociales, à l’occasion de la journée internationale de la femme rurale.
Selon Martine Banza, Chef secteur agricole à l’Agence Centrafricaine de Développement Agricole (ACDA) à Carnot et Gadzi dans la Mambéré Kadéï au sud ouest, les femmes rurales ont vécu plusieurs problèmes.
« La femme rurale est celle qui a beaucoup souffert. Elle ne vit que de la forêt, de son champ. Elle est traumatisée suite aux évènements militaro-politiques. C’est très malheureux, car ces femmes ont vécu beaucoup de choses dans les provinces. Grâce à la journée de la femme rurale, les femmes des provinces peuvent s’exprimer ».
Par ailleurs, elle demande que la sécurité soit rétablie dans les zones rurales.
« Je souhaite à ce que la paix règne pour que les hommes reviennent aux côtés de leurs épouses afin de reprendre les activités et faire face aux besoins alimentaires ».
La journée mondiale de l’alimentation a été instituée en 1979 par les pays membres de la FAO, et la date du 16 octobre est celle de l’anniversaire de la fondation de la FAO en 1945.