Enfin un centre pour la propriété intellectuelle en Centrafrique

La République Centrafricaine dispose désormais d’un centre de documentation en propriété intellectuelle. L’inauguration de ce bâtiment a eu lieu ce 13 septembre 2011 à Bangui en présence du premier Ministre Faustin Archange Touadera. Ce centre permet aux centrafricains de capitaliser leurs innovations dans plusieurs domaines. L’inauguration intervient au moment où le continent africain célèbre la journée de la technologie et de la propriété intellectuelle.

L’Organisation  Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) qui compte 16 états membres, se propose d’accompagner ses états à travers les politiques de développement. Entre autres, assurer la protection et la publication des titres de propriété industrielle. Le nouveau centre désormais opérationnel en République centrafricaine permet aux chercheurs, étudiants et opérateurs économiques de se valoriser à travers leurs œuvres. Le coût de  financement de la construction de ce centre  s’élève à 400 millions de francs CFA (environ 615.400 euros).

« Dans nos pays, l’importance de la documentation technique n’est pas bien perçu. Ce qui retarde considérablement leur développement. Les chercheurs perdent leur temps sur ce qui existe déjà et les opérateurs économiques ne savent plus à quel saint se vouer », a affirmé le Directeur de l’OAPI, Paulin Edou-Edou.

Aristide Kpenga, directeur de la propriété industrielle au ministère du commerce et de l’industrie se félicite de l’ouverture de ce centre mais appelle déjà « les centrafricains à le protéger ; car il favorise l’ouverture de la RCA à l’étranger ».

Les activités relatives à l’ouverture de ce centre de documentation et la Journée Africaine de la Technologie et de la Propriété Intellectuelle, se poursuivent encore ce 14 septembre par une marche en faveur de la propriété intellectuelle et une caravane de sensibilisation. Des animations culturelles et jeux concours fermeront ces manifestations le jeudi 15 septembre.

Pendant ce temps, cinquante femmes et les hommes entrepreneurs centrafricains cherchent à s’auto prendre en charge. Une initiative du Réseau de leadership Entrepreneurial de Centrafrique (RELEC), qui cherche à former ces hommes et femmes, afin de se prendre en charge sur leurs propres ressources financières. Une assemblée générale s’est tenue ce 13 septembre 2011 à Bangui.

Selon Véronique Vondo présidente du dit réseau, « le réseau existe depuis d’une manière informelle et c’est au cours  de cette rencontre que nous allons le légitimer, afin de commencer à mettre en œuvre les activités ».

A l’issue de cette formation, « les femmes et hommes entrepreneurs seront désormais capables d’élaborer leurs projets… », a ajouté Elysée Atiego, Attaché culturel de l’ambassade des Etats-Unis en Centrafrique.

L’assemblée générale est organisée  avec l’appui de l’ambassade des Etats-Unis en Centrafrique qui accompagnera l’initiative.