La Centrafrique empêchera les exportations illégales de bois

La République centrafricaine (RCA) a signé hier un accord de partenariat volontaire (APV) pour mettre fin aux exportations illégales de bois vers l’Union européenne (UE). Selon les termes de cet accord, tous les produits du bois expédiés depuis la Centrafrique vers l’UE devront être accompagnés, d’ici en 2014, d’une licence certifiant leur origine légale. L’accord a été signé à Bruxelles entre la Commission européenne et le ministre centrafricain des Eaux et Forêts, de la Pêche, de la Chasse et de l’Environnement, Emmanuel Bizot.

Pour ce dernier cet accord de partenariat volontaire symbolise « l’engagement de l’UE et de la Centrafrique en vue d’une gestion durable des forêts et de leur gouvernance ». « Il s’agit, a-t-il ajouté, d’un volet important de la lutte contre le changement climatique, sans compter qu’il va dynamiser le commerce et améliorer ainsi les moyens de subsistance des populations vivant en milieu forestier ».

Pour la Commission européenne, cet accord vise à « éradiquer l’exploitation illégale des forêts et renforcer la transparence dans le commerce du bois », « garantir la légalité des exportations de bois et encourager la gestion durable des forêts centrafricaines ».

Selon les termes de l’accord, la Centrafrique mettra sur pied un système national garantissant la conformité légale de la production de bois et couvrant tous les produits du bois destinés à l’Union Européenne comme ceux vendus sur le marché national et les autres marchés. L’UE garantira le libre accès à ses marchés pour tous les produits du bois provenant de Centrafrique.

Cet accord permettra également de protéger les forêts tropicales du pays et de conserver des emplois indispensables dans le secteur du bois. 11 entreprises centrafricaines et étrangères exploitent et commercialisent  le bois dans le pays.

Il faut rappeler que la Centrafrique est recouverte à 31% de forêts tropicales. Les activités forestières constituent la troisième source du produit intérieur brut  et la deuxième des exportations et des recettes publiques. En tant que premier employeur privé du pays, le secteur forestier contribue pour 4% au PIB et pour 40% au total des recettes nationales tirées des exportations.