La RCA bientôt à la tête du Comité Consultatif permanent des Nations-Unies pour la sécurité en Afrique Centrale

La RCA bientôt à la tête du Comité Consultatif permanent des Nations-Unies pour la sécurité en Afrique Centrale

La 42ème réunion ministérielle du comité consultatif permanent des Nations-Unies chargée des questions de sécurité en Afrique Centrale (UNSAC) s’est ouverte ce 6 juin dans la Capitale Centrafricaine. Au menu des travaux, des séries de réflexions sur la thématique principale qu’est la « sécurité en Afrique Centrale». Une cinquantaine d’experts venus de 11 pays d’Afrique Centrale auront à adopter un rapport qui sera soumis aux Chefs de délégations participant à la session ministérielle du 9 juin au cours de laquelle le ministre gabonais des affaires étrangères passera la main à son homologue centrafricain pour 6 mois.. 

Du 06 au 10 juin, ces experts auront à débattre de plusieurs sous-thématiques entre autres, les activités des groupes armés et des mouvements terroristes (LRA, Boko Haram,etc), la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, la prolifération des armes légères et de petit calibre, le phénomène du braconnage, le trafic de drogue, la criminalité transnationale organisée, les violences électorales etc. Ils soumettront les conclusions de leurs travaux à la réunion des ministres qui se tiendra le 09 Juin prochain.

En ouvrant les travaux, Chérubin Mologbama, Directeur de Cabinet au Ministère des Affaires Étrangères a déclaré que la République Centrafricaine mettra à profit sa présidence de 6 mois pour solliciter « l’appui des autres pays pour avancer ». Pour lui, « …la RCA reste un Etat fragile et que la communauté internationale ne doit pas la perdre de vue  ». Cela, précise-t-il « servira de base à la communauté internationale de se greffer sur le professionnalisme des forces des défense et de sécurité afin de mener ensemble cette mission ».

Il indique par ailleurs que même si le processus DDRR est reconnu comme la priorité des nouvelles autorités, il n’en demeure pas moins que « les forces de défense et de sécurité devraient avoir les moyens leur permettant d’assumer leur charge de protection des populations ainsi que de leurs biens ». Cela n’est possible que si la « levée de l’embargo sur les armes » à l’endroit des forces de défense et de sécurité centrafricaines est actée. Ce qui, selon M. Mologbama, «…aiderait au réarmement des FACA pour la mise en œuvre de leur mission et ce, de concert avec la communauté internationale ».

C’est à la demande de la CEEAC (Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale) que l’ONU a mis en place le 28 mai 1992 l’UNSAC. Ce comité a pour mission de promouvoir la limitation des armements, le désarmement, la non-prolifération et le développement en Afrique centrale. Il mène également des activités de reconstruction et de renforcement de la confiance entre les États membres.

L’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad sont les pays membres de l’UNSAC.