Bria : 16 morts et plus de 9 000 déplacés selon la Minusca

Bria : 16 morts et plus de 9 000 déplacés selon la Minusca

Un calme relatif règne depuis ce mercredi matin à Bria dans la Haute Kotto. Aucune détonation d’arme n’a été entendue mais la tension est encore palpable.

Au cours de sa conférence de presse hebdomadaire à Bangui, la Minusca a dressé un bilan provisoire de 16 morts et de plus de 9 000 déplacés internes.

« Des affrontements armés ont éclaté à Bria entre le FPRC et l’UPC. Des chiffres en notre possession font état d’au moins 16 morts confirmés et des milliers de déplacés. Il y a quelques 5000 qui sont autour de notre camp et il y en a 4800 qui sont autour de l’aéroport », a indiqué Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission onusienne.

« Le nombre de victimes pourraient encore s’alourdir », prévient le porte-parole expliquant que  « Depuis le début de ces évènements malheureux, la Minusca a décidé de faire de la protection des civils, son principal axe d’intervention ».

Les chefs de guerre s’accusent mutuellement

Selon le Colonel Daouda Souleymane, porte-parole de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), son mouvement est combattu par deux groupes armés alliés le Rassemblement Patriotique pour le Renouveau de Centrafrique (RPRC) et le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC).

« Cette guerre nous ait imposé par le FPRC et le RPRC qui ont attaqué nos positions. Nous avons réagi en légitime défense », a-t-il expliqué notifiant que l’accord de cessation des hostilités reste en vigueur.

Des propos rejetés en bloc par le secrétaire général du FPRC, Moustapha Dédiko accusant l’UPC d’avoir déclenché les hostilités.

« L’UPC a quitté Bambari pour venir s’installer dans la Haute Kotto, collecter des taxes. Ce que le FPRC refuse », fait-il savoir en précisant par ailleurs que « Devant le refus du prélèvement des taxes sur les éleveurs, l’UPC a préféré renforcer ses hommes à Bria et ont attaqué la position du FPRC à Kalaga ».

La ville de Bria au centre-est de la République Centrafricaine (RCA) est le théâtre de violents affrontements entre ces deux factions ex-Séléka depuis dimanche 20 novembre.

De retour de Bruxelles mardi où il a participé à la table-ronde des Bailleurs de fonds sur la RCA, le président Faustin Archange Touadéra a appelé les groupes armés à cesser les hostilités.

« La guerre détruit », a-t-i fait remarqué, insistant sur les promesses faites par le pays, « La RCA a des engagements à prendre pour pouvoir bénéficier de ces soutiens ».