Les déplacés de Rafaï à Bangassou refusent de rentrer au bercail

Ils sont environ 3000 déplacés de Rafaï (extrême est de Centrafrique), victimes des récurrentes attaques rebelles perpétrées par les éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), résidant à Bangassou (est), à refuser de retourner dans leur localité d’origine.

L’information est confirmée ce vendredi 11 février 2011, par le correspondant de Radio Ndeke Luka, qui annonce que « les conditions de vie de ces réfugiés deviennent de plus en plus précaires ».

« Sur le plan sanitaire » affirme-t-il, « ces déplacés manquent cruellement d’argent pour se procurer des produits pharmaceutiques ». Parfois, poursuit ce dernier, « ces personnes en détresse sont obligées de mener certains travaux domestiques auprès de la population de Bangassou pour joindre les deux bouts ».

D’autres, « pour assurer leur ration alimentaire quotidienne », indique le correspondant, « se consacrent à la cueillette notamment la recherche des ignames douces en brousse ». Ils ont d’ailleurs décidé de prendre attache avec les autorités locales, mentionne-t-il, « pour s’octroyer des espaces cultivables. Une idée, conclut le correspondant, de se sédentariser.

 

La région de Rafaï, comme toute autre localité de l’est du pays se confronte à une insécurité grandissante provoquée par la LRA de Joseph Koni, qui pille viole, tue la population. Pourtant, en 2010, le département d’Etat Américain avait envisagé de voler au secours des pays sous menace de la LRA.