Mbomou : La présence des FACA réconforte à Bangassou©rnl /Gildas Nabeza
Les FACA en fin de formation à Bérengo, le 30 mai 2018

Mbomou : La présence des FACA réconforte à Bangassou

Au lendemain du redéploiement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) à Bangassou dans le Mbomou, la population se réjouit de la quiétude retrouvée dans la région. Les différentes communautés ont renoué avec le vivre ensemble comme par le passé avant la crise qui a secoué la préfecture.

Bangassou n’est plus ce qu’elle était il y a plusieurs mois en arrière depuis l’arrivée des forces de défense dans la ville. De l’aérodrome en passant par Bangui-ville et les autres quartiers, le mouvement de la population est visible. Des patrouilles des soldats centrafricains se font aux côtés de celles du contingent marocain de la Minusca. Une satisfaction pour les habitants.

« Aujourd’hui à Bangassou il y a la paix après l’arrivée des FACA, il n’y a plus de crépitement d’armes, il n’y a plus de division entre nous, nous vivons ensemble », a expliqué Anne Marie Ballène, présidente de l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA) du 3ème arrondissement de Bangassou.

Son avis est partagé par de la jeunesse qui s’est félicitée de cette quiétude retrouvée. « Nous voyons que la situation de notre région s’est nettement améliorée, il y a la sécurité c’est ce que nous avons réclamé depuis toujours pour mener nos activités », a fait savoir Bienvenu Nasrou, un employer  du projet Chinko. Même son de cloche pour Eric Bénga, son collaborateur qui  voit qu’aujourd’hui « les enfants peuvent librement aller à l’école ».

L’implication des leaders religieux et la présence des FACA ont favorisé la cessation des hostilités entre les différents groupes armés de Bangassou et renforcé la libre circulation des personnes et des biens.

 « Après le redéploiement des FACA, la situation sécuritaire est totalement calme. On n’écoute pas des tirs et on ne voit pas les armes en circulation et la cohésion sociale marche très bien », a expliqué Richard Nouidémona, sous-préfet de Bangassou.

Si la paix revient progressivement, le sous préfet s’est inquiété face à la réticence de certains fonctionnaires et agents de l’Etat à reprendre le service. « Le massage que nous lançons, c’est de leur demander de regagner leur poste d’affectation pour permettre de réfléchir ensemble et reconstruire la localité complètement détruite », a-t-il lancé. 

Depuis le 21 juin 2018, les FACA ont été redéployées à Bangassou. Si leur présence a été saluée par la population au centre ville, la sécurité reste un défi dans les périphéries.