Nana-Mambéré : Deux groupes armés rivaux s’accordent pour favoriser le retour des déplacés©AFP
Un homme armé

Nana-Mambéré : Deux groupes armés rivaux s’accordent pour favoriser le retour des déplacés

Les miliciens  Antibalaka et les éléments de 3R ont signé mercredi 3 octobre à Bouar chef lieu de la Nana Mambéré, un acte d’engagement en faveur de la paix. Aujourd’hui, plus 2500 personnes sont des déplacés à cause des activités des groupes armés.   

La signature de cet acte d’engagement intervient près de deux mois après la rencontre des 14 groupes armés à Bouar et au cours de laquelle ces groupes ont harmonisé leurs revendications sur initiative africaine. Abass Sidiki du mouvement 3R exhorte les déplacés à un retour dans leur famille respective. « Je demande à tous les déplacés de rentrer chez eux » a déclaré Abass Sidiki. Les deux chefs de guerre, les généraux Marcel Ndalé des Antibalaka et Abass Sidiki de 3R témoigne d’une volonté de faire la paix.

Pour les miliciens Antibalaka, l’assurance est de mise et la paix doit gagner tout le pays. « Beaucoup sont ceux qui doutent encore de notre engagement. Je suis venu personnellement serrer la main à Sidiki pour rassurer la population qu’il y a la paix dans la Nana Mambéré et cela va s’étendre sur l’ensemble du territoire centrafricain » a martelé Marcel Ndalé.

Le maire de la commune de Koui, Adamou Yaya Daouda, se félicite de la détermination des parties et a hâte de voir la population rentrer chez elle.  « A Koui, il n’y a plus de problème. Nous vivons en parfaite cohésion. J’ai lancé des appels, Sidiki a fait le pas, c’est une très bonne chose » a lâché le maire.  Il estime que « si les déplacés veulent revenir ils seront les bienvenus chez eux« .

Pour matérialiser l’engagement, 30 groupements féminins menant des activités génératrices de revenus ont été mis en place pour encourager l’autonomisation des femmes. Ces activités ont vu le jour grâce à l’appui financier de l’ONG Internationale Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD-terre solidaire).

C’est un premier pas important entre ces deux groupes après des  affrontements qui ont occasionné des dégâts matériels et humains considérables.