Ouaka : Le site des déplacés de l’Eglise catholique de Ippy attaqué ce mardi©MSF
Un camp des déplacés en Centrafrique

Ouaka : Le site des déplacés de l’Eglise catholique de Ippy attaqué ce mardi

Le site des déplacés de l’Eglise catholique de Ippy dans la Ouaka encore frappé par des hommes armés ce 4 décembre. Les hommes de l’UPC du général Ali Darassa sont pointés du doigt par les déplacés. Aucun bilan officiel n’est encore disponible.

Aux environs de 10 heures ce mardi,  hommes, femmes et enfants qui se sont réfugiés autour de l’Eglise Saint Xavier de Ippy ont quitté les lieux sous le feu des tirs des combattants de l’UPC pour se réfugier en brousse.

« Les rebelles de l’UPC sont rentrés dans le site. Ils ont commencé à faire des tirs dans toutes les directions demandant avec force à tout le monde de sortir. Les déplacés se sont enfuis dans tous les sens« , a expliqué un déplacé depuis sa cachette. Pour cet habitant, la sécurisation de la population continue de poser problème dans cette ville distant de 113 Km de Bambari, malgré la présence des casques bleus de la Minusca.

« Les soldats onusiens sont présents mais ils n’ont rien fait » pour empêcher les agresseurs de commettre des exactions, s’est indigné cette source locale.

Le président du comité de paix de la ville de Ippy, l’abbé Roger Stanislas Djamawa, regrette que des Centrafricains soient abandonnés à leur triste sort.

« Les Centrafricains sont en train d’être massacrés« , a-t-il fait savoir relevant que l’annonce de l’attaque du site de l’Eglise catholique a fait l’objet d’une rencontre à Ippy entre le Maire de la ville, le chef de Bureau local de la Minusca, des pasteurs et le général de l’UPC basé dans la ville.

« Depuis hier, le général de l’UPC basé à Ippy a convoqué une réunion. En présence de Pierre Kadda, Maire de la ville, du chef de Bureau de la Minusca et de nombreux pasteurs, il a juré de prendre ses éléments pour rentrer sur le site et régler le compte des déplacés« .

Difficile pour l’instant d’établir un bilan précis des dégâts humains. D’après une source locale, trois personnes seraient grièvement blessées dont deux enfants.