Bambari : L’heure du bilan et de réactions©Facebook
Le ministre de la Sécurité Publique quelques heures après les attaques de Bambari 10 janvier 2019

Bambari : L’heure du bilan et de réactions

Bambari retient son souffle après une nouvelle vague de violence du 10 janvier 2019. La célébration en différé des journées mondiale de la femme rurale et de l’alimentation a été perturbée par des hommes armés de l’UPC qui ont lancé plusieurs attaques dans la ville.

L’attaque du 10 janvier matin a été sans surprise, car l’organisation de ces journées à Bambari, soulevait déjà des interrogations concernant l’instabilité sécuritaire dans la ville avec la présence des hommes armés de l’UPC.

Les tirs nourris à l’arme lourde et légère qui ont secoué le centre de Bambari  a plongé la ville dans la panique et a ressuscité les vieux démons de la violence. Les affrontements ont provoqué la mort de 2 policiers centrafricains, 6 autres ont été grièvement blessés alors qu’on signale également de nombreuses pertes en vies humaines dans le camp des assaillants.

Pour le moment, la tension a baissé d’un cran mais des tirs sporadiques se font toujours entendre dans certains quartiers de la ville. La population prise de peur est restée, terrée à la maison.

Plusieurs délégations qui ont fait le déplacement de Bambari ont dû quitter la ville précipitamment dans la matinée et en début d’après-midi.

A Bangui, le gouvernement a annoncé la suspension de la célébration de ces journées en vue des « mesures qui s’imposent » selon son communiqué. Il demande par ailleurs à la Minusca d’agir conformément à son mandat et le conseil de sécurité de l’Onu à se saisir de la question en de prendre les mesures appropriées face à ces actes de violence.