Basse-Kotto : Violence à Zangba, le député de Bocaranga 3 tire la sonnette d’alarme©RNL / Jean-Fernand Koena
Martin Ziguélé lors de son point de presse le 21 février 2019 à Bangui

Basse-Kotto : Violence à Zangba, le député de Bocaranga 3 tire la sonnette d’alarme

L’élu de la nation, Martin Ziguélé député de Bocaranga 3, élève le ton face à la recrudescence des violences armées à Zangba dans la préfecture de la Basse Kotto. Selon le parlementaire, le bilan des affrontements entre combattants de l’UPC et Autodéfenses est lourd malgré l’Accord paraphé à Khartoum le 5 février et signé à Bangui le lendemain entre le Gouvernement et les 14 groupes armés.

Martin Ziguélé appelle le gouvernement et la Minusca à une action d’urgence.

« Près d’une centaine de nos compatriotes sont massacrés depuis 4 ou 5 jours et en plus 19 villages ont été incendiés« , s’est inquiété Martin Ziguélé expliquant que « des compatriotes, fuyant les combats pour traverser le fleuve Oubangui en direction du Congo démocratique pour sauver leur vie » ont été tués par les éléments de l’UPC « dans les pirogues« . Pour le député de Bocaranga 3, « cela est inacceptable« .

Après la signature de l’Accord de paix du 6 février 2019, Martin Ziguélé souhaite que la communauté internationale, le Groupe International de soutien, les Nations Unies et les autorités nationales prennent les mesures qui s’imposent pour arrêter ce qu’il qualifie de « massacre« .

« J’appelle la Minusca, la communauté internationale et les facilitateurs de l’Accord entre les parties, notamment le gouvernement à prendre toutes les dispositions pour que de telles choses ne se reproduisent plus« .

Martin Ziguélé s’insurge contre cette politique des chefs rebelles qui vise à brandir les galons pour exiger du Gouvernement des postes de responsabilités et de continuer à commettre de exactions sur le terrain. « Il ne faut pas que dans un cas, ils invoquent leur position de chefs de groupes armés pour demander des avantages et dans l’autre cas, ils disent que ce sont des incidents provoqués par leurs élèves sur le terrain à leur insu ou contre leur gré« , a souligné le parlementaire. Pour Martin Ziguélé, de nombreuses questions restent en suspens : « qu’est-ce qu’on fait des morts ? Qu’est-ce qu’on fait des blessés, des dégâts matériels surtout des villages brûlés ? Qu’est-ce qu’on fait de ceux qui se sont refugiés à l’étranger ?« , relevant qu’il « faudrait absolument que nous soyons sincères dans l’application de cet accord« .

Depuis début avril 2019, la localité de Zangba est replongée dans une spirale de violences armées malgré l’Accord de paix du 6 février.