Kaga-Bandoro : L’insécurité persiste malgré l’accord de Khartoum©RFI
Les groupes armés encore actifs dans le pays

Kaga-Bandoro : L’insécurité persiste malgré l’accord de Khartoum

La situation sécuritaire est encore précaire à Kaga Bandoro dans la Nana Gribizi. Des multiples cas de braquage et viols y sont régulièrement enregistrés malgré l’accord signé entre le gouvernement et les groupes armés. Actes imputés aux combattants du MPC et FPRC actifs dans la localité. La population continue de vivre dans la psychose et en appelle à une réaction des autorités centrafricaines.

Nombreux sont ceux qui déplorent encore les actes de violences.  Selon eux, les tirs sporadiques d’armes se font encore entendre et les rebelles du MPC et du FPRC circulent avec leurs armes dans la ville. Les cas de braquage et viols sur les femmes sont régulièrement signalés. Comme le témoigne un habitant de Kaga-Bandoro sous couvert de l’anonymat à Radio Ndeke Luka. « Il est difficile pour la population d’aller au-delà de la ville pour chercher de quoi manger à cause des viols sexuels exercés sur les femmes. Les braquages des motos, il n’y a pas la paix,  » a témoigné un habitant à Radio Ndeke Luka, rappelant par la même occasion les autorités de Bangui à trouver une réponse rapide.

Une position relativisée par Abdelaziz Adam et Junior Pendo, qui saluent par contre un retour progressif de la paix qui selon eux, faite suite à l’accord de paix de Khartoum. Ils demandent aux acteurs de la crise de respecter leurs engagements pour un retour définitifs de la paix.

« Ici, nous nous réjouissons de l’accord de paix, grâce auquel nous avons la paix. Tu peux vaquer librement à tes activités. Nous demandons à tous nos frères à s’adhérer à la paix pour que chacun puisse exercer librement ses activités » a lancé Abdelaziz Adam.

Junior Pendo reste néanmoins optimiste malgré les dérives.  » La paix va revenir mais progressivement car depuis 2013 que nous recherchons cette paix et beaucoup de personnes ont payé le lourd tribut. Que Dieu nous donne cette paix » a-t-il souhaité.  

La ville de Kaga-Bandoro est encore divisée en deux après la crise qui l’a secouée. Plus de trente mille personnes vivent en ce moment sur les sites des déplacés.