Bangui : banditisme à la cité Corniche, mise en garde des CNS©RNL / Armando Yanguendji
Lenfant ligoté et torturé à la colline Cité Corniche et sauvé de justesse par la Police, le 18 août 2019

Bangui : banditisme à la cité Corniche, mise en garde des CNS

Les compagnies Nationales de Sécurité (CNS) ont mis en garde les bandits  qui opèrent sur la colline Cité Corniche derrière Radio Ndeke Luka. Ce lieu de prière, tant fréquenté par des adeptes de toutes confessions religieuses, est devenu un repaire de brigands. Un mineur kidnappé et torturé sur cette colline reçoit encore des soins dans un hôpital de la place.

Le nouveau cas de violation des droits de l’homme s’est produit dimanche 18 août 2019. Un adolescent d’environ 13 ans a été enlevé par deux jeunes gens sous prétexte qu’il a volé des câbles électriques. Ce mineur a été ligoté et torturé par ses bourreaux, se trouvant actuellement sous les verrous de la police. « Nul ne peut faire la justice à sa manière« , a indiqué colonel Sim  Joaki Danigoumandji, Directeur des CNS qui se dit « surpris de voir ce qui s’est passé et qui n’est pas digne d’un citoyen« .

L’officier de police estime que les raisons fournies par les bourreaux de ce jeune garçon se suffisent pas pour justifier le traitement inhumain et dégradant. « Ces gens se disent victimes d’un cas de vol de câbles électriques. Quand ils voulaient poursuivre les voleurs, ils sont tombés sur cet enfant et ont préféré le traiter d’une manière inhumaine« , a relevé colonel Sim Joaki Danigoumandji.

Pour le Directeur des CNS, «  nous allons les présenter à la justice y compris les photos que nous avons prises« , afin que ceux-ci répondent de leurs actes promettant de poursuivre les autres auteurs et co-auteurs encore en cavale. « Nous sommes sur leur piste, ça va finir bientôt« , a rassuré colonel Danigoumandji.

La victime est admise dans une formation sanitaire de la capitale par le concours de la police, où elle reçoit encore des soins. 

Ces derniers temps, des scènes de braquages et tortures sont devenues monnaie courante sur cette colline, servant de lieu de prière à certains croyants. De nombreux cas d’agression à main armée y ont été également enregistrés.