Nana Mambéré : Les désarmés volontaires mécontents exigent du gouvernement le payement de leur prime au désarmement©Cellule DDRR
Les antibalaka lors de la remise des armes à Bouar

Nana Mambéré : Les désarmés volontaires mécontents exigent du gouvernement le payement de leur prime au désarmement

Les ex combattants anti-balaka adhérant au processus DDRR à Bouar ont pris d’assaut ce 20 janvier le siège de la Préfecture de Nana-Mambéré à Bouar. Ils ont exigé du gouvernement le payement de leur prime mensuelle de 40 000Fcfa, représentant les frais du désarmement.

Cette manifestation intervient plusieurs mois après le désarmement des hommes armés de l’ouest. Les ex combattants expriment leur mécontentement au moment où les garants et facilitateurs sont attendus à Bangui pour évaluer l’évolution du processus de paix depuis la signature de l’accord du 6 février 2019 à Bangui.

Pour les ex combattants, ils ne comprennent pas la raison qui justifie le non payement de leur prime. « Nous sommes des combattants qui avons combattu pour notre pays. On nous a demandé de rendre les armes, ce que nous avons fait. On nous a demandé nos vœux, d’aucuns ont opté pour la vie militaire d’autres pour la vie civile. Après avoir récupéré les armes, on ne nous a pas cantonné, nous errons ça et là sans pour autant voir claire dans le processus. Depuis trois mois nous n’avons rien eu comme de l’intéressement » a déploré un ex-combattant.

Ces ex-combattants exigent du gouvernement le respect des clauses de l’accord du DDRR. Ils justifient leur présence à la Préfecture par le ras-le-bol. « Nous attendons du gouvernement le respect des termes de l’accord sur le DDRR et c’est le non respect de ce qui est prévu dans   cet accord qui nous pousse à venir à la préfecture pour exiger du gouvernement une solution », a fait savoir un responsable des mécontents poursuivant que « Nous demandons au gouvernement le cantonnement… et nous voulons les 40.000Fcfa promis chaque mois »

Le gouvernement comptait boucler le DDRR en décembre 2019, mais les difficultés sur le terrain  persiste malgré quelques avancées déjà enregistrées dont l’enrôlement des hommes armés au sein de l’armée nationale et le lancement des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité, USMS dans l’Ouest.