Centrafrique: Retrait des casques bleus de la Minusca du village Beboura dans l’Ouham Pendé©Minusca
Des soldats de la paix en patrouille dans les rues de Bangui, mai 2017

Centrafrique: Retrait des casques bleus de la Minusca du village Beboura dans l’Ouham Pendé

Le village Beboura situé à 25 kilomètres de Paoua dans l’Ouham Pendé a connu le jeudi 09 avril 2020, le soulèvement d’une partie de ses habitants. Face à cette situation incontrôlable, le contingent camerounais déployé dans cette localité pour protéger la population, s’est retiré par crainte de violences. A l’origine de cette révolte, un accident de la route qui a malheureusement occasionné la mort tragique d’un jeune du village.

Heurté par un véhicule des soldats de la paix, le jeune-homme n’a pu survivre. Suite à cet incident, une foule en colère qui n’a pu se contenir, a pris d’assaut le poste avancé de la Minusca en détruisant des véhicules et quelques matériels. On note également, deux blessés dans les rangs de ces soldats de la paix.

« Immédiatement après cet incident, la population a attaqué le poste militaire des casques bleus. Elle a détruit les tentes qui abritent les soldats de la paix et ensuite brulé les véhicules de transports de troupes. La situation est redevenue normale après quelques moments.  » a expliqué savoir Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca.

La mission de maintien de la paix en Centrafrique, qui déplore cette situation tout en regrettant la mort de ce jeune, appelle la population au calme et à la retenue. Pour elle, le retrait de la localité de Beboura par les soldats de la paix de l’Onu exposera les populations de la localité aux violences des groupes armés dans la zone.

« Nous regrettons la réaction de la population car ce poste militaire avancé était dans cette zone pour protéger les civils des attaques des groupes armés. Depuis hier, les casques bleus qui étaient sur cette base ont été évacués et la population n’a plus la protection qu’elle mérite. Notre mission est de protéger la population et donc, nous communiquerons ultérieurement sur l’avenir de ce poste militaire avancé » déplore le porte-parole de la Minusca.

Cette situation a poussé les responsables de la Minusca à rappeler l’opinion publique ainsi que le reste de la population, qu’il existe des mécanismes pour régler des problèmes. En cas d’accident ou de problème quelconque, il faut se rapprocher de la Minusca et ensemble, ils pourrons trouver des réponses. Cet incident relève la question du vindicte populaire suite à des cas d’accidents ou d’incidents survenus dans les quartiers et villes de la république Centrafricaine.