Centrafrique: psychose à Bocaranga suite à des tirs d’arme sur la ville©Réseaux sociaux
Un des quartiers de Bocaranga dans l'Ouham Pendé secoué par les tirs des 3R ce 2 juillet 2020

Centrafrique: psychose à Bocaranga suite à des tirs d’arme sur la ville

Les habitants de Bocaranga se sont réveillés tôt ce matin du 02 juillet 2020 sous des détonations d’armes lourdes et légères. Ces tirs qui auraient été effectués par des éléments de 3R en direction de la ville, ont provoqué une panique au sein de la population.

Plongés dans la psychose suite aux récents affrontements entre la Minusca et les rebelles de 3R dans la localité de Koui, les habitants de Bocaranga ont cru faire face ce jeudi aux représailles des combattants de 3R.

Aux environs de 4h du matin, des tirs à l’arme lourde et légère ont retenti à proximité de la ville, alertant tous les habitants. La panique a très vite gagné du terrain et de nombreuses personnes ont abandonné leurs habitations pour se réfugier ailleurs.  

« Les éléments de 3R ont été vus sur des collines non loin de Bocaranga. Ils ont tiré des armes en direction de la ville. Il y a eu des blessés et une maison incendiée » a rapporté à Radio Ndeke Luka un habitant de Bocaranga.          

Rapidement, les forces nationales et internationales se sont organisées pour sécuriser la ville. Les nombreuses patrouilles conjointes Minusca-Faca ont dissuadé les assaillants qui ont rebroussé chemin sur l’axe Koui.

« Pour le moment, la situation est calme et les gens commencent à sortir. Les Faca et les casques bleus multiplient les patrouilles pour rassurer la population » nous a confié une autre source.

Depuis l’éclatement le 29 juin 2020 de violents affrontements entre les soldats Bangladais de la Minusca et les combattants de 3R, toute la région de l’Ouham Pendé vit dans la psychose de représailles de ces hommes armés.

Le mouvement 3R du chef de guerre camerounais Sidiki Abbas, fait face depuis plusieurs semaines à de fortes pressions militaires dans le but de le contraindre à cesser les violences contre les civils et contre les forces nationales et internationales.