Centrafrique: les députés du Haut-Mbomou dénoncent l’assassinat de 9 civils par l’UPC©Réseaux sociaux
Ali Darassa et ses hommes lors d'une sortie officielle

Centrafrique: les députés du Haut-Mbomou dénoncent l’assassinat de 9 civils par l’UPC

La situation sécuritaire dans le Haut-Mbomou se dégrade de plus en plus. Les députés de la région montent au créneau pour dénoncer l’assassinat d’au moins 9 personnes dans la localité par les hommes de l’UPC de Ali Darassa. Ils exigent de Bangui, des mesures appropriées pour sécuriser la population civile de Bambouti, Zémio et Mboki, abandonnée à son triste sort.

Dans un communiqué rendu public le 7 juillet 2020, l’UPC de Ali Darassa a montré son intention d’accueillir la délégation des peulhs venant de la RD Congo. Ce communiqué indique aussi la volonté de l’UPC de leur apporter l’assistance humanitaire et de veiller à leur sécurité.

La réaction des députés et des organisations de la société civile de la région n’a pas tardé. Ils appellent l’opinion nationale et internationale à la réaction face à ce qu’ils considèrent de provocation et du plan ourdi d’annexer la région.

Jean Bernard Anioue Gbissigui, député de Bambouti pointe du doit l’absence de volonté politique.

« Ces gens tués ont fui la ville pour se rendre à Obo. Ils ont été pourchassés jusqu’à 25 km et tous les 4 ont été tués. Leurs bourreaux ne sont pas restés là. Après avoir tué les 4 personnes, ils sont repartis dans la ville pour demander où ils logeaient. Arrivés là où ils logeaient, ils ont trouvé 5 personnes dont une femme et les ont tous égorgées. Ce qui fait un total de 9 personnes tuées. » a rapporté l’élu de Bambouti.

Alors que les FACA disposent d’un contingent important à Obo, le député de Bambouti ne comprend pas pourquoi l’armée ne s’active pas contre les bandits armés.

« Je dis souvent que c’est la volonté politique qui nous amène jusqu’à ce niveau. Il suffit aujourd’hui de dire au haut commandement de l’armée basé à Obo d’aller au front, les soldats vont y aller. Eux-mêmes m’ont dit qu’ils sont prêts, mais c’est l’absence de volonté politique » a martelé Jean Bernard Anioue Gbissigui.

La présence des hommes armés de l’UPC menace la survie de la population de Mboki, Zemio et Rafaï.  Conséquence, il est difficile pour la population de Bambouti de se faire enregistrer sur la liste électorale.