Centrafrique: la ville de Paoua renoue avec la sécurité©RNL/Rolf Stève Domia Leu
Les bâtiments de l'hôpital du district de Paoua

Centrafrique: la ville de Paoua renoue avec la sécurité

La ville de Paoua dans la préfecture de l’Ouham-Péndé retrouve progressivement sa quiétude d’antan. C’est ce qu’ont indiqué les autorités locales et les responsables de la Minusca. Cette amélioration de situation est due au récent redéploiement des éléments des Forces armées centrafricaines appuyés par les casques bleus de la Minusca.

L’insécurité grandissante qui prévaut dans la région de l’Ouham-Péndé depuis le début de la crise militaro-politique, est en perte de vitesse ces derniers mois. La ville de Paoua, située au Nord-ouest de la République centrafricaine, renoue progressivement avec la quiétude. La situation sécuritaire dans cette localité s’améliore grâce au redéploiement des Forces armés centrafricaines (FACA) et la présence des casques bleus de la Minusca.

Les différentes activités paralysées en raison de l’insécurité et de la présence massive des hommes armés reprennent progressivement et la ville renoue avec son ambiance d’autrefois. 

 » Sur le plan sécuritaire, la ville de Paoua est calme. Par contre, c’est dans les localités de Pougol, Lémouna et Koundjili que les éléments de 3R dérangent régulièrement. Ils se sont éparpillés dans la brousse et opérent en bandits de grands chemins » affirme Martin Kossi, sous-préfet de Paoua, indiquant par ailleurs que leur neutralisation nécessite des moyens aériens.

Même si le groupe armé 3R continue de fragiliser le tissu sécuritaire dans les villages environnants de Paoua, le principal défi des autorités  locales demeure la pandémie de Covid-19.

« L’hôpital de Paoua manque de moyens pour faire face à la pandémie de Covid-19. C’est notre inquiétude. Nous y travaillons. Concernant l’école, les cours ont repris normalement après la période de suspension » renchérit le sous-préfet.

 

Dans la localité de Paoua, les écoles ont rouvert leurs portes depuis le 25 juillet 2020, conformément au calendrier du ministère de l’Enseignement primaire et secondaire. Malgré ce retour progressif de la quiétude, la transhumance continue d’être à l’origine des conflits entre certains agriculteurs et éleveurs à Paoua. Les leaders communautaires et les autorités locales multiplient les sensibilisations pour ramener la cohésion et l’harmonie dans la ville. Grâce à ces actions, la majorité des déplacés internes de Paoua ont pu retourner chez eux.