Centrafrique: la reprise des hostilités à l’intérieur du pays mine davantage la situation humanitaire©Médecins du Monde
Un site de déplacés internes de Bangui

Centrafrique: la reprise des hostilités à l’intérieur du pays mine davantage la situation humanitaire

La situation humanitaire se dégrade davantage en République centrafricaine au lendemain de la reprise des hostilités dans le pays. Selon le bureau des Nations-Unies en charge des affaires humanitaires (OCHA), plusieurs milliers de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire d’urgence.

Dans un communiqué publié le 02 janvier 2020, l’agence des Nations-unies OCHA a plaidé pour un accès aux personnes vulnérables pour voler à leurs secours. Dans ce communiqué, l’organisation humanitaire a précisé que plus de 5.000 personnes traversent une situation humanitaire catastrophique à Dékoa dans la préfecture de Kémo, provoquée par les affrontements entre les forces loyalistes et la coalition des groupes armés. Ces violences ont poussé la population à fuir massivement en brousse où de trouver refuge sur les sites des déplacés.

Selon plusieurs sources contactées par Radio Ndeke Luka, un site de déplacés internes regroupe plus de 1.000 personnes, notamment, le site Bogouin 2 à Boali dans l’Ombella-Mpoko. « La situation humanitaire reste encore précaire dans cette localité », s’inquiète OCHA, où l’accès à l’eau potable devient compliqué en raison de la distance séparant le site  de déplacés des différents points d’eau à travers la ville.

Par ailleurs à Bangassou dans le Mbomou, théâtre des récents combats entre forces armées centrafricaines et coalition rebelles, la grande majorité des habitants a traversé de l’autre côté de la rive en République démocratique du Congo, voisine de la RCA. Cependant, plus d’une centaine de fonctionnaires et agents de l’Etat déployés dans la ville, ont trouvé refuge dans la base locale de la Minusca, selon Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission onusienne.

De l’autre côté de la rive, des organisations humanitaires sont entrain d’évaluer les besoins des populations déplacées pour leur apporter de l’aide. Mais d’ores et déjà, ces personnes vulnérables estimées à plusieurs milliers manquent de soins, abris conformes, nourritures et eau potable.

Les prix des denrées alimentaires ont connu une flambée à cause de cette recrudescence de violences par manque d’approvisionnement et des limitations de mouvements de personnes. Face à cette situation d’urgence, les humanitaires plaident pour l’établissement d’un couloir humanitaire afin d’acheminer aux déplacés des vivres et autres matériels vitaux.