Centrafrique: climat sécuritaire tendu à Bouar après des combats entre l’armée et les rebelles©Etat-Major des Armées
Des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) lors des exercices de combats au camp Kassaï à Bangui

Centrafrique: climat sécuritaire tendu à Bouar après des combats entre l’armée et les rebelles

24 heures après les combats qui ont opposé le jeudi 07 janvier 2021, les Forces armées centrafricaines aux éléments des groupes armés, le climat sécuritaire demeure tendu. D’après des sources locales, les éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) contrôlent une grande partie de la ville suite aux combats de la veille.

Un calme précaire règne dans la ville de Bouar après les affrontements qui ont opposé l’armée nationale  à des hommes en armes. Même si la présence de ces hommes armés est constatée dans une partie de la ville, les Forces armées centrafricaines (FACA) patrouillent au centre commercial pour rassurer la population mais les activités commerciales restent paralysées.

Selon des sources concordantes, les hommes armés tiennent encore quelques locaux de la gendarmerie de Bouar. Cependant, Ils ont fait du Lycée Moderne en allant vers l’école nationale d’élevage, leur fief. D’autres sources locales rapportent qu’au moins six personnes ont perdu la vie dans les combats du jeudi 07 janvier.

Face à cet embrasement, le comité local de paix de la ville a entamé ce vendredi 08 janvier 2021 une médiation entre les Forces armées centrafricaines et les hommes armés. Médiation menée par l’évêque de Bouar.

« Nous sommes entrain de communiquer avec les chefs qui sont venus ici. Nous parlons avec le préfet, la Minusca et les autres autorités qui sont sur place. Il y a des rencontres et des négociations qui se font. Nous avons parlé au téléphone avec ces hommes, ils nous ont rassurés qu’ils veulent respecter l’ordre qui leur a été donné notamment, ne pas ouvrir le feu sur la population, sur l’armée nationale et la Minusca » a affirmé Mireck Guckwa, évêque de Bouar.

Presque toutes les activités sont paralysées dans la ville de Bouar. Entretemps, le grand séminaire Saint Laurent et la cathédrale Marie-Mère de l’Eglise accueille des centaines de déplacés. Les autorités religieuses, de leur coté, tirent la sonnette d’alarme afin qu’une solution définitive soit rapidement trouvée.