Nana Grébizi: les déplacés de Ngrévaï sollicitent l’intervention des FACA dans leur localité©Images d'archives
Des élements des groupes armés en Centrafrique

Nana Grébizi: les déplacés de Ngrévaï sollicitent l’intervention des FACA dans leur localité

Pendant que les Forces armées centrafricaines et leurs alliés contrôlent la ville de Kaga-Bandoro, chef-lieu de la Nana Gbrébizi, la situation sécuritaire reste inquiétante dans les environs. Depuis plus d’une semaine, des habitants du village Ngrévaï, fuyant les exactions des éléments armés de la CPC, arrivent massivement à Kaga-Bandoro-centre. Vivant désormais dans des camps de fortune, les conditions de vie de ces déplacés sont déplorables.

Estimées à près de deux mille, ces personnes, devant les exactions des combattants de la CPC qui s’étaient repliés à l’arrivée des forces nationales, ont trouvé refuge à l’école Bakouté à la sortie Est de Kaga-Bandoro. Cependant, leur situation humanitaire est préoccupante. Vivant pour la plupart le calvaire, plusieurs d’entre eux souffrent de famine et sont exposés à différentes maladies. Ajouter à cela, des nouvelles vagues de personnes qui continuent d’arriver. 

« J’ai enregistré plus de 1.800 personnes sur le site de l’école Bakouté. Malgré cela, il y a des gens qui continuent d’arriver. La situation est vraiment catastrophique. Pas de nattes ni de moustiquaires. Les déplacés dorment à même le sol. Ils sont exposés au paludisme et la diarrhée. Pis encore, l’absence de la nourriture. Ces derniers n’ont que la mangue comme aliment de subsistance » a fait savoir Arsène un délégué des déplacés.   

Face à cette situation, les autorités locales demandent l’intervention urgente des Forces armées centrafricaines avant toute aide humanitaire.

« Nous demandons au gouvernement de mettre en place une base des FACA dans le village Ngrévaï pour garantir notre sécurité. Ceci nous permettra de rentrer librement et de reprendre nos activités champêtres. Ici, nous sommes oisifs devant les enfants qui sont régulièrement malades. L’aide humanitaire est indispensable pour nous mais pensez à notre sécurité » a lancé Christine Yamassamba, cheffe du village Ngrévaï.   

Malgré ces conditions déplorables sur le site, des habitants de Ngrévaï continuent d’arriver à Kaga-Bandoro. Cette dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire intervient pendant que les forces nationales et leurs alliés continuent leurs offensives contre les rebelles de la CPC.