Centrafrique: adoption d’un projet de loi contre la corruption par le CNLC©ACAP
Les anciens membres du CNLC lors de la cérémonie de leur installation en juillet 2008 à Bangui

Centrafrique: adoption d’un projet de loi contre la corruption par le CNLC

Le Comité national de lutte contre la corruption (CNLC) espère relancer la lutte contre la corruption en Centrafrique avec une nouvelle loi. Les membres de ce comité ont validé le mercredi 30 juin 2021 à Bangui, un avant projet de loi.

Selon le comité national, cette loi, si elle est adoptée par le parlement, permettra de mieux lutter contre la corruption en République centrafricaine. Après validation, le projet sera transmis au gouvernement.

« La corruption est l’un des maux qui gangrènent les Etats. Notre Etat, la République centrafricaine n’est pas à l’abri de ce phénomène. Avec la corruption qui sévit, il va falloir que nous puissions disposer des arsenaux de textes juridiques en la matière pour nous permettre de bien réprimer et dissuader tous ceux qui vont se lancer dans ce comportement » a fait savoir Ghislain Grezengue, président des travaux.

Cette nouvelle loi prévoit des peines de prison allant de 0 à 10 ans et de lourdes amendes pour les auteurs et co-auteurs de délits de corruption. Une initiative saluée par la société civile centrafricaine.

« Notre pays travaille à la lumière de la convention des Nations-Unies de la lutte contre la corruption. Le comité national de la lutte a bénéficié d’un appui du Fonds monétaire international. C’est un travail qui permettra à notre pays de lutter contre ce phénomène qui est un grand coup de frein pour son développement » a réagi Gervais Lakosso, coordonnateur du Groupe de travail de la société civile (GTSC).

Pour les responsables de ce comité, il faut plus de moyens pour lutter efficacement contre ce fléau.

« Si vous analysez cette loi, il n’y a pas de distinguo entre les hauts dignitaires et le citoyen lambda. Pour nous aujourd’hui, il faut l’adopter pour combattre la corruption. Cependant, elle aura en face toutes formes de corruption dont, les délits d’apparence, les surfacturations, les détournements de deniers publics et ce, dans toutes les administrations publiques » a indiqué Aimé Serge Singha Bengba, président du Comité national de lutte contre la corruption.

Créée en 2008, le Comité national de lutte contre la corruption est une structure placée sous tutelle de la primature. Il est un organe soutenu par les partenaires de la République centrafricaine pour garantir la transparence et la bonne gouvernance dans le pays.