Des familles éclatées se reconstituent grâce au CICR

6 centrafricains dont un otage de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), appartenant à 3 familles distinctes ont regagné  mercredi 13 juillet 2011, leur foyer respectif à Mboki (extrême-est). Ces derniers avaient  perdu tout  contact avec leurs parents biologiques. L’opération a été rendue possible grâce au concours du Comité International de la Croix Rouge (CIRCR) de Centrafrique.

Les victimes ont été regroupées par le CICR de la République Démocratique du Congo dans une ville appelée Niangara, située sur la rive sud de Centrafrique. Un avion spécial a été affrété par l’antenne du CICR à Bangui pour les ramener à Mboki.

Certaines de ces personnes  avaient été  victimes  des rapts de la LRA. D’autres avaient fui les affrontements intercommunautaires entre autochtones et peulhs.

Selon Ewan Watson,  responsable de la Communication du CICR, « le regroupement organisé s’inscrit dans les attributions réelles du CICR, qui effectue ces genres d’opérations au lendemain  des conflits armés  ou d’autres catastrophes ».

Boubacar Abakar, père de la fillette retrouvée,  « cela fait plus de 5 mois que je n’ai pas vu mon enfant. Je la croyais déjà morte. Elle se trouvait à l’hôpital au moment de la crise intercommunautaire. C’est de là qu’elle a fui. Je remercie simplement le CICR ».

Une brève cérémonie de réunification organisée a eu lieu mercredi 13 juillet à Obo. Marie Claire Djadda, présidente de la délégation spéciale de la ville a, à cette occasion « remercié le CICR, d’avoir procédé à ce geste humanitaire, symbole d’une paix en faveur de ses administrés. Elle a en même temps dénoncé les exactions commises par la LRA dans le Haut Mbomou ».

Signalons que le CICR a facilité en juin dernier,  le transfert et la libération de 18 personnes détenues par le Front populaire pour le redressement, FPR, la faction rebelle dirigée par le Général tchadien Baba Ladé. Elles avaient été arrêtées à la suite de récents accrochages dans la zone de Kaga-Bandoro, dans le centre-nord de la République centrafricaine (RCA). Tous les prisonniers étaient membres de l’Armée populaire pour la restauration de la république et la démocratie (APRD).