Baba Ladé se rendra à N’djamena prochainement pour discuter

C’est Mgr Paulin Pomodimo, médiateur de la République qui l’annonce mercredi 10 août. Le Général Baba Ladé se rendra la semaine prochaine à N’Djamena pour discuter avec les autorités.  Mgr Pomodimo, vous le savez, travaille sur l’occupation de villages centrafricains par des rebelles tchadiens. Il dit avoir convaincu leur chef de se rendre à N’Djamena pour discuter avec les autorités.

Le médiateur de la République a révélé à la presse que la rencontre qu’il a eue avec Baba Ladé s’est achevée sur une décision assez importante pour la population centrafricaine. « Dans une semaine, a-t-il dit, nous tous: Baba Ladé, le Médiateur, et quelques représentants de la communauté internationale, nous nous rendrons à N’Djaména pour que les Tchadiens se parlent entre eux.  Nous avons réussi à convaincre notre ami de nous accompagner à N’Djamena d’ici une semaine. Il faudrait que le Tchad prenne ses responsabilités, puisqu’en fait si on voit bien, c’est un Tchadien qui s’est installé chez nous, et il est tout à fait normal que ses problèmes se règlent au Tchad ».

Mgr Pomodimo est rentré mercredi 10 août d’une mission entamée samedi à Kaga Bandoro pour rencontrer le chef rebelle tchadien. Il a encore déclaré que « Baba Ladé commence à devenir un problème réel sur notre territoire », a-t-il ajouté.

Egalement membre de la délégation, Jean-Francis Bozizé, le ministre de la Défense a souligné la présence d’éléments incontrôlés chez les rebelles qui ont dit-il, « déraillé ». Il a ajouté que les forces de sécurité avaient reçu des instructions de réagir. « Ces derniers temps, il y a eu beaucoup d’exactions des hommes de Baba Ladé dans certains de nos villages ».

Il faut rappeler qu’au moins 65 hommes du Front populaire pour le redressement (FPR) du général Abdel Kader Baba Ladé occupent depuis une dizaine de jours la commune de Pladama Ouaka située entre les villes de Bambari et Kouango.

Baba Ladé a annoncé le mois dernier que l’accord de paix qu’il avait signé en juin était remis en cause à la suite de l’arrestation de deux de ses hommes au Tchad, le 16 juillet, au Tchad.