Bria, affrontements CPJP-UFDR, bilan : 2 morts

Bria, affrontements CPJP-UFDR, bilan : 2 morts

Le bilan des affrontements perpétrés dans la soirée de dimanche 12 septembre 2011 fait 2 personnes tuées, d’autres déplacées  et 2 maisons incendiées au quartier Bornou à Bria (nord-est).  Les affrontements ont opposé une branche de la  rébellion de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), basée au chantier diamantifère d’Ayigbando, située à 72 kilomètres au nord de Bria et les éléments de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR).

L’information est confirmée ce lundi par le maire de la ville de Bria et certains habitants de cette ville joints au téléphone par Radio Ndeke Luka.

Le maire de Bria a déclaré que : « le premier assaut a été lancé par la CPJP sur le quartier Bornou, habité pour la plupart par l’ethnie Goula, originaire de la Vakaga. Ils se sont confrontés à la riposte de l’autre faction rebelle qu’est l’UFDR. Les crépitements d’armes ont  provoqué la fuite en brousse des habitants dudit quartier. De leur côté, les Forces Armées Centrafricaines (FACA) sont entrain de chercher à maitriser la situation et ont demandé même à la population de rester chez elle. La Croix Rouge locale a tenté  de secourir les blessés avec de moyens très limités ».

Aux dernières nouvelles la ville de Sam-Ouandja (nord-est) serait aussi attaquée par ces mêmes factions rebelles.

Avant cette attaque, le Médiateur de la République, Monseigneur Paulin Pomodimo a tenté de réconcilier samedi dernier, les ethnies Goula et Ronga, toutes originaires de la Vakaga. Il a convoqué les 2 parties à une réunion dite de prise de contact pour ramener une paix définitive entre ces ethnies en conflit depuis plusieurs années.

A la sortie de cette réunion, Bertrand Djono Ahaba, député de Birao II (nord-est) et délégué de la communauté goula, a déclaré qu’il est sûr de l’aboutissement heureux de la démarche du Médiateur. Pour lui, il n’y a pas de raisons que ces 2 communautés perdurent dans ce conflit qui n’a pas de sens.

Quant à Zakaria Oumar Adraman, délégué de la communauté ronga, les 2 ethnies vivaient en parfaite harmonie et paix il y a belle lurette. Toutefois, les choses se sont dégradées ces dernières années à cause des intérêts politiques. Il est temps qu’elles fassent la paix.

Il faut dire que ces 2 ethnies ont chacune leur faction rebelle. Il s’agit de l’une de la branche de la CPJP dirigée par Mahamath Sallet appartenant aux Ronga et l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) appartenant aux Goula.

Ces factions rebelles sont toutes 2 signataires respectivement de l’accord global de paix de 2008 au Gabon et de cessez-le-feu à Bangui.