Baba Laddé souffle le chaud et le froid.

Dans un communiqué de presse posté sur sa page Facebook et daté du 12 mars 2012, le chef rebelle propose que « sous l’égide de l’ONU, une conférence de paix internationale se réunisse et regroupe les représentants de la République Centrafricaine, du Tchad, de la totalité des mouvements politico-militaires du Tchad et de Centrafrique, des partis d’opposition légaux, des représentants des états voisins des deux pays, c’est à dire la Libye, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Soudan du Sud et le Soudan, ainsi que des représentants des états menant des opérations militaires dans les deux pays ». Il cite la France, les Etats-Unis et l’Ouganda.

Le but, poursuit Baba Laddé, serait que ces négociations aboutissent à une paix durable et définitive en RCA et au Tchad, « arrivés à une transition démocratique et une mobilisation générale contre la LRA de Joseph Kony ».

Mais il y a ultimatum et menace : « Si le 1er mai 2012, le Tchad et la RCA n’ont pas répondu positivement à cette proposition de paix, nous nous verrons dans l’obligation de reprendre la lutte armée pour instaurer la démocratie dans ces deux états ».

Il justifie sa position par le fait que de nombreux membres de sa famille et des familles de ses combattants ont été arrêtés en Centrafrique et au Tchad. « Bangui et N’djamena les retiennent donc en toute illégalité, et nous demandons aux organisations des droits de l’homme de se mobiliser urgemment contre ces violations des droits de l’homme ».