Bangassou: les femmes dénoncent la passivité de la Minusca

Bangassou: les femmes dénoncent la passivité de la Minusca

 

 

 

  Les femmes de Bangassou dans la préfecture du Mbomou (sud-est) ont marché ce 07 mars pour réclamer la consolidation de la paix et de la sécurité dans la région. Cette marche qui a débuté au petit marché de Bangui-ville à chuté à la base de la Minusca. Là, elle ont remis aux autorités politiques, administratives et locales ainsi qu’au chef de la Mission onusienne basé à Bangassou, un mémorandum.

Dans ce document, elles demandent « le redéploiement urgent des Forces armées centrafricaines (FACA), le renforcement de l’effectif des forces de sécurité intérieure, le plaidoyer auprès de l’Unicef et l’OMS pour leur appui respectivement dans le domaine de l’éducation et de la santé, enfin le départ immédiat et le remplacement du chef de base de la Minusca ».

Certaines femmes interrogées sur les mobiles de cette marche ont décrié que ces derniers temps, les différentes sous-préfectures du Mbomou sont en proie aux attaques des groupes armés. Cette situation d’après les mêmes sources met en mal la cohésion sociale entre les communautés. Elles souhaitent à travers cette manifestation la consolidation de la paix, la stabilité et la cohésion pour stopper les violences et la division.

« Nous voulons la paix dans le Mbomou, envoyez-nous les FACA et les forces de sécurité intérieure dans la région », ont-elle brandi ce matin pour soutenir leur marche.

Des morts et des blessés à Rafaï

Alors qu’on s’apprête à célébrer la journée du 8 mars, la ville de Rafaï à 150 Km de Bangassou a été assiégée dimanche 4 mars par un groupe armé assimilé à l’ex-Séléka encore actif sur le territoire. Le bilan fait état d’une dizaine de morts et une vingtaine de blessés.

« Rafaï est présentement déstabilisée par des ex-Séléka de l’UPC. La Minusca est là mais la ville est défendue par les auto-défenses« , a fait savoir un habitant sous le couvert de l’anonymat précisant qu’au sein de la population, il y a eu « 16 morts et 24 blessés« .

A Bangui, la Minusca a toujours promis recourir à la force pour rétablir la paix et la sécurité en cas de besoin.

Les femmes de Bangassou ont donc exigé une action urgente des autorités centrafricaines et de la Mission de l’ONU dans le pays pour une sécurisation de la population du Mbomou.