Difficile accès de la population de Gbadeinguin dans l’Ouham Péndé aux services sociaux de base©RNL
Vue d'un village à la périphérie de Bozoum, juin 2018

Difficile accès de la population de Gbadeinguin dans l’Ouham Péndé aux services sociaux de base

La population du village Gbadeinguin situé à 15 km de Bozoum au nord-ouest sur axe Bossemptélé déplore l’absence des services essentiels de base et appelle le gouvernement à l’aide pour pallier ces difficultés.

Parmi ces difficultés on peut noter entre autres l’absence d’un centre de santé, d’un bâtiment scolaire et d’autres infrastructures sociales de base.  « Notre problème ici est que nous avons une école avec tout un cycle de fondamental 1 au cours moyen 2e niveau (CM2) avec seulement un instituteur et un maître parent. Nos enfants étudient sous un hangar » a déploré Eloi Amoda un habitant de Gbadeinguin .

Cette même source a confié à Radio Ndeke Luka qu’outre ce problème d’infrastructure scolaire, s’ajoute le souci de la population d’accéder à des services de soin de qualité. Cette situation a un impact sur les habitants du village. « Il n’y a pas de centre de santé ici, pour la plupart des cas, nos femmes accouchent à la maison et même dans la brousse et des fois dans les campements. S’il y a des cas de maladie, il est difficile d’évacuer les patients dans les centres de référencement à Bozoum et des cas de décès dans des circonstances pareilles sont fréquemment enregistrés par manque d’ambulance » a regretté Eloi Amoda.

Cette population de 3000 habitants a pour seule activité économique, l’agriculture. Cependant ces activités ne sont pas épargnées par les  conséquences de la crise qu’a connu le pays.  » Auparavant, nous cultivons avec les bœufs,  mais les groupes armés nous ont tout pillé et aujourd’hui nous cultivons avec le daba et la houe et le rendement n’est pas à la hauteur de nos attentes. A cela s’ajoute les qualités de semence qui ne sont pas bonnes » s’est plaint un cultivateur de Gbadeinguin.

Quoique difficile la condition de travail pour les cultivateurs, ceux-ci s’impliquent davantage pour fructifier leurs activités champêtres. Bonaventure Soyen, chef de service préfectoral de l’agriculture et du développement rural de l’Ouham Pendé a salué ce courage et encouragé davantage les populations à plus de travail et d’efficacité.   » Je vois que vous travaillez beaucoup, c’est déjà bien! Je vous exhorte à travailler en groupement et à bien gérer les semences » a-t-il conseillé.

Richard Sendenou, Sous-préfet de Bozoum en tournée de travail dans la région a exhorté les habitants à mettre un accent particulier sur l’éducation des enfants en général et des filles en particulier.

Gbandeinguin est perçu comme un des poumons économiques de l’Ouham en raison de sa production en produits vivriers qui alimentent la ville de Bozoum.