RCA : Une grande marche pacifique des demandeurs d’emploi empêchée par les forces de l’ordre©AFP
Des manifestants réclamant leurs investissements et emplois à Bangui le 5 janvier 2013

RCA : Une grande marche pacifique des demandeurs d’emploi empêchée par les forces de l’ordre

La marche pacifique prévue par la Coordination des demandeurs d’emploi dit Eternels stagiaires en Centrafrique ce jeudi 27 septembre à Bangui, a été empêchée par la police et la gendarmerie.

L’interdiction a été faite malgré une lettre officielle adressée autorités concernées. « Nous avons adressé une correspondance au Ministre de la Sécurité Publique pour l’organisation de cette marche. Dommage que c’est resté sans suite. Aucun coup de fil ni une notification ou un geste de la part d’une autorité », a décrié Zita Radégondé Séléhina, Secrétaire Générale de la Coordination des demandeurs d’emploi.

D’après les propos recueillis, la Bourse de Travail (dans le 1er arrondissement) où le rassemblement devrait se tenir, a été envahi par les forces de l’ordre, armées jusqu’aux dents. « A notre grande surprise aujourd’hui, la Bourse de travail est encerclée par les policiers  et les gendarmes », a expliqué la Secrétaire Générale de la Coordination.

Il était prévu que les manifestants devraient remettre à Faustin Archange Touadéra, Président de la République, un mémorandum signé en date du 26 septembre 2018. Dans ce document de deux (2) pages, ils ont fustigé le Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji qu’ils considèrent comme l’auteur de leurs maux. Selon eux, l’intégration à la fonction publique a été faite d’une manière sélective et corrompue. « Pour l’intégration, ils ont privilégié leurs enfants, leurs parents, leurs partisans et même ceux qui ont monnayé pour être intégrés. Nous les démunis, nous sommes purement et simplement écartés », a exclamé Zita Radégondé.

Ils en appellent au Chef de l’Etat pour prendre en compte leur revendication. La Coordination des demandeurs d’emploi et des Eternels Stagiaires compte sur le sens de l’humilité, de justice et d’équité du président de la République qui permettra une sortie de crise. Toutefois ils persistent qu’ils se battront jusqu’à obtenir gain de cause. « Face à cette injustice, nous nous battrons jusqu’à ce que justice soit faite », a conclu la Secrétaire Générale.

Cette manifestation est la deuxième du genre après l’intégration de plusieurs personnes dans les départements ministériels et autres services de l’   Etat.