Ombella M’poko : La restriction de la circulation au delà de 21 heures exaspère les habitants des quartiers sud à Bangui©RNL / Fabien Innocent Zémoniako
Circulation sur le Pont PK9-Bimbo dans l'Ombéla-M'poko

Ombella M’poko : La restriction de la circulation au delà de 21 heures exaspère les habitants des quartiers sud à Bangui

Difficile pour les habitants du sud de traverser le pont pk 9 (sortie sud de Bangui) à partir de 21h. Et pour cause, les mesures sécuritaires prises par les autorités en 2013, interdisant la traversée de la barrière de Pk 9 à des véhicules de transport pour des raisons sécuritaires.

 

Peu avant 22 heures sur cet axe, une longue queue des véhicules et motocyclistes  s’installe et attend la levée du jour pour la traversée de la barrière. Dans ce lot, les habitants du quartier post barrière tels que Kpalongo, Nzila, Samba et autres éprouvent la difficulté de traverser librement, alors que cette restriction est applicable qu’aux véhicules de commerce.

Ceux-ci accusent les agents de sécurité sur cette barrière de racket. Joe Ben, un habitant de Nzila dit avoir monnayé la traversée. « Ce qui nous dérange c’est nous privé de nos mouvements. Des fois, il faut donner 500F ou 250F avant de traverser comme si nous vivons sur un territoire étranger » a-t-il décrié.

Hors micro, certains éléments de défense et de sécurité installés sur cette barrière reconnaissent ces dérapages. L’adjudant chef Rufin Innocent Hondet, de la gendarmerie de pk9 regrette ces tracasseries et précise que  « Cette interdiction ne s’applique aucunement aux gens qui habitent le secteur après pont, encore moins aux motos ou encore aux véhicules des particuliers. Toutefois, ceux-ci doivent être soumis à un contrôle de routine« .

Il précise la nature de la décision en ces termes.  » Nous appliquons ici la mesure gouvernementale  de sécurité qui a été prise en 2013, à l’endroit des véhicules de trafics qui voyageaient ou qui revenaient du voyage et non le contraire« .

Sur cette barrière se trouvent des militaires cités dans les pratiques de rackette. Interrogé, un gradé des FACA sous couvert de l’anonymat rejette  ces accusations et parle d’un travail de sécurisation et de routine qu’ils font au quotidien.   

Des tracasseries routières sur la route de Mbaïki demeurent jusque-là sans solution. Les habitants des secteurs à la sortie sud de Bangui attendent avec impatience la réaction des autorités compétentes.