Basse-Kotto : Les victimes-déplacés à Bangui dénoncent la violation de leurs droits fondamentaux©RNL / Stéphane Andjioyo
Une vue des victimes-déplacées de Basse Kotto actuellement dans le 7e arrondissement de Bangui, lors d'une rencontre avec les responsables des Affaires sociales, le 17 novembre2017

Basse-Kotto : Les victimes-déplacés à Bangui dénoncent la violation de leurs droits fondamentaux

Les victimes-déplacés de la préfecture de Basse Kotto à Bangui ont déploré ce jeudi 13 décembre que 70 ans après la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la population de cette région continue d’être massacrée, violée et privée de leur liberté.  

La récente montée de violence dans la préfecture, précisément dans la ville de Alindao a empiré la situation des droits humains. Enock Fortuné Binguidé, Coordonnateur des victimes déplacées de la Basse-Kotto, a relevé que les droits de l’Homme ne sont pas respectés.

« On ne peut pas parler des droits de l’homme dans la Basse Kotto. Depuis 2015, les enfants qui sont nés n’ont pas d’acte de naissance. Il n’y a pas de libre circulation. Depuis mai 2017, plus de 500 femmes et hommes ont été violés, beaucoup d’aveugles et handicapés ont été brûlés. Récemment à Alindao, de nombreuses écoles et maisons ont été détruites« .

Enock Fortuné Binguidé a appelé par ailleurs le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour traduire en justice les auteurs de graves violations de droits de l’Homme. « Nous, de la coordination des victimes et déplacés de la Basse Kotto, demandons au Gouvernement qu’il n’y ait pas d’amnistie et qu’il fasse tout pour que les auteurs de crime de viols, tueries et incendies soient traduits en justice« , a-t-il souhaité invitant la Minusca à retirer de ses troupes les brebis galeuses.

« Nous demandons à la Minusca, s’il y a renouvellement de mandat, que tous ceux qui ont produit de mauvais fruits par le passé ne soient plus reconduits« .

Plus d’une vingtaine de familles victimes-déplacées de la Basse-Kotto vivent dans le 7e arrondissement de Bangui après les tueries de Alindao début novembre 2018.