RCA : Les comités locaux de paix de la Haute Kotto à l’école du vivre ensemble à Bangui©RNL / Brice Landry Ndangouï
Le site des déplacés du Pk3 à Bria dans la Haute Kotto, le 12 juin 2017

RCA : Les comités locaux de paix de la Haute Kotto à l’école du vivre ensemble à Bangui

Les responsables des comités locaux de paix de la Haute Kotto se sont réunis du 6 au 11 juin à Bangui sous l’initiative de l’ONG Invisible Children. Ils ont appris au cours de ce rendez-vous les techniques de recensement des violences faites aux femmes, la prévention des conflits et les méthodes de plaidoyer pour des financements en faveur de la cohésion sociale.

Cette deuxième rencontre sur la connexion communautaire avec les comités locaux de paix a permis de mettre en exergue que la préfecture de la Haute Kotto fait partie des zones de la République Centrafricaine qui a subi les graves atrocités durant la crise qui a frappé le pays. La terreur des groupes armés et des civils qui se livrent à des violences intercommunautaires, en est un exemple notamment le conflit éleveurs-agriculteurs.

La mise en place des comités locaux de paix a permis d’atténuer ces violences. Les violences faites aux femmes demeurent encore importantes, d’où nécessité d’outiller ces comités afin de pouvoir mener une lutte efficace.

« Quand on a mis en place ces comités de paix, ils ont été les moteurs de la recherche de paix dans ces communautés. Il est donc important qu’on puisse renforcer leur capacité afin qu’ils puissent continuer dans ce sens, car ce qu’on recherche aujourd’hui, c’est la paix« , a expliqué Charles Poumayassi, chef de Base de Invisible Children à Bria.

Depuis la mise en place des comités locaux de paix, des avancées ont été enregistrées dans le domaine du vivre ensemble. « Il y avait trop de violences à Bria et grâce aux efforts des membres des comités locaux de paix, nous avons pu réduire ces violences« , a rappelé Rosalie Bliti, une des participantes, venue de Bria. Selon cette dame « ce qui est encore fréquent, c’est le viol« . Munie d’une certaine connaissance, Rosalie Bliti se dit capable au sortir de cette rencontre de « lutter contre ces violences, surtout à l’égard des femmes » et de plaider « pour avoir des financements« .

Le préfet de la Haute Kotto, Thierry Evariste Binguinendji, reste persuadé qu’à l’issu de ces échanges, ces comités de paix relèveront le défis. « Je suis convaincu que ces comités vont faire de leur mieux pour ramener la paix et ce qu’ils ont eu vont changer les choses« , a souligné l’autorité administrative.

Cette deuxième rencontre sur la connexion communautaire avec les comités locaux de paix intervient après l’Accord de paix et de réconciliation signé entre le gouvernement et les groupes armés. Seulement, certains sont encore actifs dans la Haute Kotto.