RCA : ‘’E Zingo Biani’’ rompt tout dialogue avec le Gouvernement centrafricain jusqu’à nouvel ordre.©RNL / Stéphane Andjioyo
Concertation des Forces vives de la nation des 11 et 12 juillet à la salle 89 au Complexe Sportif Barthélémy Boganda

RCA : ‘’E Zingo Biani’’ rompt tout dialogue avec le Gouvernement centrafricain jusqu’à nouvel ordre.

Le Front Uni pour la Défense de la Nation ‘’E Zingo Biani’’ a annoncé ce lundi 15 juillet avoir rompu tout dialogue avec le pouvoir de Bangui jusqu’à nouvel ordre. L’annonce a été faite à l’issue d’une conférence de presse à Bangui.

« Nous avons refusé de répondre à l’appel du Premier ministre, parce que samedi dernier, le Gouvernement a de nouveau empêché l’une de nos activités. Il s’agit d’une activité qui n’a aucun caractère de conflit. Il s’agit d’une conférence-débat », a rappelé Gervais Lakosso, coordonnateur de ce mouvement citoyen.

Selon Gervais Lakosso, le Gouvernement n’est pas crédible et manque de volonté pour trouver des solutions aux problèmes de la République Centrafricaine.  « Nous pensons qu’en même temps que le Gouvernement veut dialoguer avec nous, il ne peut pas violer nos libertés fondamentales », a-t-il indiqué soulignant que « depuis trop longtemps, le Président Touadéra est passible de haute trahison, donc la question de sa démission devait être mise sur la table ».

Face à ce qu’il qualifie de « haute trahison », Gervais Lakosso n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer l’attitude des députés. « Nos élus de la nation ne font leur travail comme il se doit à la Maison du peuple », a-t-il déploré.

Pour marquer la rupture de tout dialogue avec le Gouvernement, Gervais Lakosso reste ferme sur la position de ‘’E Zingo Biani’’ : « nous allons prendre très bientôt nos responsabilités et nous n’avons plus l’intention d’aller nous asseoir avec un Gouvernement qui est complice de l’assassinat du peuple ».

La plateforme ‘’E Zingo Biani’’ exige du Gouvernement l’annulation des décrets portant nomination des leaders des groupes armés à des postes de responsabilité au lendemain de l’accord de paix du 6 février 2019 et l’arrestation des mercenaires étrangers, responsables des crimes en Centrafrique.