RCA : la situation humanitaire reste et demeure complexe©RNL / Stéphane Andjioyo
Ghislain Dynacord Ngoïta de Radio Ndeke Luka, papier et micro en main, animant la journée mondiale de l'aide humanitaire au Palais des sports à Bangui, le 19 août 2019

RCA : la situation humanitaire reste et demeure complexe

La Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU s’est inquiétée ce 19 août 2019 de la situation humanitaire en RCA. Si le thème retenu pour la célébration de la journée mondiale de l’aide humanitaire s’intitule : « Nous rendons hommage au travail des femmes en situation de crise dans le monde entier », la situation humanitaire demeure précaire dans certaines régions du pays.

Le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) en Centrafrique souligne qu’au premier semestre 2019, la situation humanitaire reste et demeure complexe. « 63% de la population centrafricaine ont besoin d’une assistance humanitaire et d’une protection », a précisé François Batalingaya, chef de Bureau de OCHA en Centrafrique.

Un rapport de la coordination publié documente « 130 incidents contre les acteurs humanitaires dont 3 tués et 22 blessés à l’intervalle de 6 mois  en 2019 » faisant de la RCA, l’un des pays les plus dangereux au monde pour les humanitaires.

Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies, reconnait que « des violations graves du droit international humanitaire et des droits de l’homme continuent d’être commises dans le monde entier et doivent faire l’objet d’enquêtes et de poursuites judicaires ».

Face à la montée des violences, François Batalingaya catégorise les préfectures en fonction de l’ampleur d’insécurité qui y règne. « Les préfectures du haut Mbomou, Mbomou et Basse Kotto sont en première catégorie », indique-t-il expliquant qu’en plus du retour timide des populations, « elles n’ont pas d’assistance à cause de l’insécurité ».

Dans la seconde catégorie se retrouvent « la Haute Kotto, la Ouaka, la Nana Gribizi, l’Ouham et l’Ouham-Péndé », où l’assistance apportée reste encore insuffisante. L’inquiétude du Coordonnateur humanitaire se justifie par le fait « qu’un centrafricain sur cinq est en situation de déplacement » aujourd’hui.

Radio Ndeke Luka en partenariat avec la communauté humanitaire a organisé de dimanche à lundi une campagne « Radio mobile » pour sensibiliser la population de la capitale sur le rôle et l’utilité du travail des humanitaires dans ce pays en proie à l’insécurité.