RCA : Au moins 500 victimes des inondations toujours sans assistance dans le 7ème arrondissement de Bangui©RNL / Inès Laure N'Gopot
Les déplacés de l'île Bongossoua relocalisés à l'ancienne société cotonnière centrafricaine SOCADA

RCA : Au moins 500 victimes des inondations toujours sans assistance dans le 7ème arrondissement de Bangui

L’élan de la solidarité nationale portée par le gouvernement ne suffit pas encore à couvrir tous les besoins des sinistrés à Bangui et à l’intérieur du pays.  Près de 500 personnes sont sans assistance depuis 3 semaines dans le 7e arrondissement.  Les sinistrés regroupés au site du port Sao attendent toujours de l’aide.

Sur le marché poste avancé transformé en site des déplacés, les femmes et enfants massés attendent désespérément une réponse d’urgence pouvant les soulager après les graves inondations qui les ont contraint à vivre sur le site.

Sur ce site, la précarité est le lot de quotidien mais elle n’empêche en rien le flux d’autres déplacés qui arrivent en pirogue. La pirogue est le moyen de locomotion de circonstance dans les ruelles envahies par l’eau.

Ici 116 ménages soit 452 personnes sont là et vivent une situation dramatique. Un seul point d’accès à l’eau potable, pas de latrines, le fleuve est l’endroit indiqué pour se soulager. Les enfants et les personnes qui y vivent sont exposés à des maladies diarrhéiques et hydriques.

Incertains, quelques sinistrés ne croient plus en l’avenir à l’exemple de cette femme chef de ménage. « Je suis veuve, ma maison a été détruite par les eaux. « Je vis ici sur le site avec les enfants et je sais quoi faire et où aller »  a-t-elle témoigné.

En attendant un retour à la normale, le problème de l’heure est d’avoir une réponse comme l’explique cette victime visiblement désemparée. « Cela fait exactement trois semaines que nous sommes là, nous dormons sous les manguiers, pas de drap, ni bâche pour se couvrir. Les enfants tombent malade et à défaut d’eau potable, nous buvons l’eau souillée et cela nous inquiète énormément » a-t-il rapporté.

L’appui du gouvernement reste la source d’espoir des sinistrés.  » Nous avons connu une catastrophe en 1999, mais ce que nous connaissons aujourd’hui est sans pareil. Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide » a plaidé un autre sinistré.

La catastrophe naturelle a pris tout le monde de court y compris le gouvernement qui fait face à tous les niveaux tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays. Entretemps un concert de solidarité est attendu samedi pour lever des fonds en faveur des victimes de ces inondations.