Centrafrique: difficiles conditions de vie de certains sinistrés victimes d’inondations©RNL/Gildas Nabeza
Quelques maisons écroulées dans un quartier Nord de Bangui lors des inondations en septembre 2018

Centrafrique: difficiles conditions de vie de certains sinistrés victimes d’inondations

Plus de 10 mois après les fortes inondations dues à la montée des eaux du fleuve Oubangui et affectant de milliers de personnes, le décor n’a pas du tout changé pour certains sinistrés.  Sur le site de cité Kodjo, dans le 7ème arrondissement de Bangui, les conditions de vie demeurent déplorables en  cette saison pluvieuse.

Sur le site de cité Kodjo, dans le 7ème arrondissement de Bangui, des sinistrés vivent toujours dans de mauvaises conditions. Victimes de dernières inondations d’octobre 2019, ces sinistrés vivent sous des bâches transpercées et leur situation sanitaire devient intolérable en période de pluies. Pour conséquence, les enfants tombent régulièrement malades. Très souvent, ils sont victimes du paludisme et de la grippe. Une préoccupation quotidienne pour ces victimes, en cette saison pluvieuse.

« Ici sur le site de Kodjo, notre condition de vie est très difficile. Les bâches qu’on nous a remises sont amorties et trouées. Lorsqu’il pleut, surtout la nuit, c’est vraiment pénible. Les eaux inondent nos dortoirs, cela n’est pas facile » se plaint Lydie Yangué, une des sinistrées.

Ces conditions de vie sont aussi déplorées par les responsables dudit site qui, par ailleurs, appellent le gouvernement à voler au secours des sinistrés.

« Mon principal souci, ce sont les conditions dans lesquelles vivent ces enfants. Nous demandons au gouvernement de nous aider en nous fournissant du ciment et des tôles pour reconstruire nos habitations » a déploré Jonathan Nipankondo, chargé de matériels sur le site.

Visiblement, la fin du calvaire de ces sinistrés est encore loin, car le service de la météorologie n’a pour l’instant pas encore rendu publique les prévisions pour les mois à venir.

« Il se trouve qu’aujourd’hui, le front intertropical occupe une position septentrionale très élevée par rapport à la moyenne. On est autour de 18 à 20° Nord, c’est pour dire que la saison pluvieuse s’est déjà installée. Alors, pour donner une prévision de 2 à 3 mois, il faudrait que nous nous retrouvions en colloque, pour sortir le bulletin de la prévision saisonnière » a fait savoir Rodrigue Lelong, directeur général de la météorologie.

Cependant, c’est le quotidien de ces attristés qui continue à se dégrader. A en croire la Direction générale de la météorologie, une équipe de météorologistes  est à pied d’œuvre pour étudier et analyser si le phénomène d’inondation pourrait refaire surface plus tard, comme c’était le cas en 2019.